Le dollar en berne, l'euro serein après la censure du gouvernement français
Le dollar se replie ©Ici Beyrouth

Le dollar se replie jeudi, après des indices américains mercredi montrant une décélération du marché du travail et du secteur des services, ce qui profite à l'euro, peu affecté par la démission attendue du gouvernement français.

Vers 10H50 GMT (11H50 à Paris), la devise américaine lâchait 0,15% à l'euro, à 1,0527 dollar, et refluait de 0,14% par rapport à la livre, à 1,2720 dollar.

Confortés par des données publiées mercredi, "les investisseurs s'attendent à une nouvelle baisse des taux de la part de la Réserve fédérale (Fed) en décembre", lors de sa prochaine réunion les 17 et 18, cela "malgré les commentaires généralement prudents des membres votants", résume Lindsay James, de Quilter Investors.

Mercredi, le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré que la bonne santé de l'économie américaine autorisait l'institution à "se montrer un peu plus prudente" quant à l'assouplissement monétaire en cours.

Mais le rapport du cabinet ADP indique que 146.000 emplois ont été créés dans le secteur privé en novembre, soit moins que les 150.000 anticipés par les économistes.

L'indice PMI de l'institut ISM a lui mis en évidence un refroidissement de l'activité dans le secteur de services en novembre.

Mais les opérateurs sont davantage focalisés sur le rapport du ministère du Travail sur les créations de postes en novembre, prévu vendredi.

Aidé par la faiblesse du dollar, l'euro est dans le vert face à la majorité des principales devises, comme le franc suisse (+0,13%), et s'affiche plat face à la livre.

Après l'adoption mercredi de la motion de censure déposée par la gauche et soutenue par le Rassemblement national, Michel Barnier devait remettre la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron.

"L'absence de réaction de l'euro laisse penser que nous n'assisterons pas non plus à un bain de sang sur les marchés boursiers et obligataires", pense Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Selon elle, les investisseurs "se tourneront ailleurs, vers la Banque centrale européenne (BCE) pour décider de la suite à donner à leur positionnement".

Côté cryptomonnaies, le bitcoin a dépassé la barre fatidique des 100.000 dollars jeudi, grimpant jusqu'à un nouveau record de 103.800,45 dollars, poussé par l'annonce par Donald Trump de son intention de nommer un proche du secteur à la tête du gendarme américain des marchés financiers, la SEC.

Avec AFP

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