Les marchés européens évoluent globalement en hausse jeudi, malgré la chute du gouvernement en France, soutenus par les multiples records à Wall Street la veille et l'envolée du prix du bitcoin au-dessus des 100.000 dollars.
A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices boursiers - le Nasdaq, le S&P 500 et le Dow Jones - laissent présager d'une ouverture stable au lendemain de trois records en clôture, dans un marché confiant en l'hypothèse d'une nouvelle baisse du taux de la banque centrale américaine (Fed) mi-décembre.
L'indice "S&P 500 a augmenté de 27,6% jusqu'à présent en 2024, ce qui n'est qu'à quelques points de son gain de 2013 (+29,6%) qui reste la plus forte progression annuelle du 21e siècle jusqu'à présent", a commenté Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Le bitcoin a quant à lui franchi pour la toute première fois de son histoire la barre des 100.000 dollars, après la nomination, par Donald Trump, d'un sympathisant des cryptomonnaies pour diriger le gendarme américain des marchés. Vers 12H30 GMT, il valait 102.825 dollars (+5,06%). Depuis le début de l'année, le cours du bitcoin s'est envolé de plus de 140%.
En Europe, l'événement majeur est la chute du gouvernement français après une motion de censure largement approuvée par les députés, mais la Bourse de Paris restait calme et prenait 0,16% vers 12H30 GMT.
"Pour comprendre la réaction du marché, il faut faire un pas en arrière: le CAC 40 a beaucoup baissé précédemment et en réalité, ce n'est pas une réaction au fait que le gouvernement soit tombé, c'était déjà acté. On voit beaucoup d'achats à bon compte à l’œuvre", a expliqué Philippe Cohen, gérant de portefeuille pour Kiplink Finance.
Ailleurs en Europe, Francfort avançait de 0,36%, Milan de 0,85%, tandis que Londres restait stable (-0,07%).
"Au niveau des écarts de taux entre la France et l'Allemagne, que tout le monde regarde, on se situe à environ 0,82 point de pourcentage, ce qui est même moins que la semaine dernière", a souligné Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
Le marché "a compris qu'un nouveau Premier ministre serait nommé assez rapidement et les premières déclarations de partis ne montrent pas une volonté de blocage et ne semblent pas fermer la porte à de nouvelles discussions", a-t-il poursuivi.
Cela reste toutefois "une réaction de très court terme à interpréter de manière prudente", a nuancé M. Baradez.
Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne prenait 0,16% face au billet vert, à 1,0528 dollar pour un euro vers 12H30 GMT.
Safran dévisse
Le motoriste et équipementier aéronautique français Safran a indiqué jeudi tabler sur une croissance de 15% à 20% de ses livraisons de moteurs Leap en 2025, après avoir revu plusieurs fois à la baisse cet indicateur en 2024. Le titre lâchait 5,47% à Paris.
Frasers dégrade sa prévision de résultat
Le groupe d'habillement britannique Frasers, propriétaire de Sports Direct, abandonnait 8,97% à Londres, après avoir dégradé sa prévision de résultat annuel, accusant le budget du gouvernement travailliste d'avoir plombé la confiance des consommateurs.
Le pétrole sans changement
Les cours du pétrole étaient proches de l'équilibre, alors qu'a débuté la réunion de l'Organisation des pays exportateurs et ses alliés (Opep+), le marché attendant une reconduction des coupes de production de l'alliance.
Le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 72,30 dollars (-0,01%) et celui de West Texas Intermediate (WTI) américain à 68,46 dollars (-0,12%).
Avec AFP
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