L'Iran doit faire face à de nouvelles "réalités" en Syrie après la chute du pouvoir, a estimé jeudi le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, dont le pays a été un proche allié du président Bachar el-Assad qui a fui en Russie.
La Syrie a été pendant des décennies la clé de voûte du pont terrestre entre l'Iran et le Hezbollah, membre de son "axe de la résistance" anti-israélien, par laquelle les armes et les combattants pouvaient transiter.
La prise du pouvoir en Syrie par une coalition de rebelles, dominées par les sunnites islamistes radicaux, menace les intérêts de l'Iran, pays chiite.
L'Iran "a essayé jour et nuit d'apporter son aide par tous les moyens possibles" au gouvernement de Bachar el-Assad, a affirmé jeudi le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, qui supervise l'armée idéologique de la République islamique.
Après le changement de pouvoir à Damas, "nous devons vivre avec (de nouvelles) réalités en Syrie" et l'Iran doit "adapter sa stratégie en conséquence", a estimé M. Salami, cité par l'agence de presse officielle Irna.
Le groupe islamiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC), fer de lance de l'offensive qui a fait tomber Bachar el-Assad, a été soutenu par la Turquie.
HTC, ancienne branche d'al-Qaïda en Syrie (Al-Nosra), organisation avec laquelle il a rompu en 2016, est toujours classé comme "terroriste" par des chancelleries occidentales.
Les Gardiens ont été à l'avant-poste avec la Russie du soutien à l'armée de Bachar el-Assad durant la guerre civile syrienne, par l'envoi de ce qu'ils ont présenté comme des "conseillers militaires".
Avec AFP
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