Nucléaire iranien: Téhéran confirme l'augmentation des inspections de l'AIEA
Le drapeau de l'AIEA flotte au vent à l'extérieur du siège de l'AIEA pendant la réunion du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique AIEA au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 20 novembre 2024. ©Joe Klamar / AFP

L'Iran a confirmé samedi qu'il avait autorisé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à augmenter le nombre d'inspections qu'elle effectue sur le programme nucléaire de Téhéran, ont rapporté les médias d'État.

“Nous avons augmenté nos capacités, il est naturel que le nombre d'inspections augmente également”, a déclaré Mohammad Eslami, chef du département nucléaire de Téhéran, cité par l'agence de presse officielle IRNA.

“Lorsque nous menons des activités nucléaires et que nous traitons des matières nucléaires, le changement d'échelle modifie naturellement le niveau de surveillance”, a-t-il ajouté.

Les commentaires de M. Eslami font suite à un rapport de l'AIEA, vu par l'AFP vendredi, selon lequel l'Iran a accepté une surveillance accrue.

“L'Iran a accepté la demande de l'agence d'augmenter la fréquence et l'intensité de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde à l'usine d'enrichissement de Fordo, au sud de Téhéran, indique le rapport de l'AIEA”

La semaine dernière, l'organisme de surveillance nucléaire des Nations unies a déclaré que l'Iran avait réorganisé Fordo afin de pouvoir “augmenter de manière significative le taux de production d'uranium enrichi jusqu'à 60 %”, proche des 90 % nécessaires à la fabrication d'une arme nucléaire.

L'Iran insiste sur son droit à l'énergie nucléaire à des fins pacifiques et nie chercher à se doter d'une capacité d'armement atomique.

“L'AIEA a toujours eu accès à la surveillance dans le cadre de l'accord de sauvegarde et du TNP, et nous n'avons pas créé d'obstacles pour elle et nous ne le ferons pas”, a déclaré M. Eslami.

Le traité de non-prolifération (TNP) exige des États membres qu'ils déclarent et conservent leurs matières nucléaires sous le contrôle de l'AIEA.

Le mois dernier, l'Iran a annoncé qu'il lancerait des centrifugeuses “nouvelles et avancées” en réponse à une résolution du conseil d'administration de l'AIEA censurant Téhéran pour ce qu'il appelle un manque de coopération avec l'agence.

Mardi, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont “condamné” les dernières mesures prises par Téhéran pour développer son programme nucléaire et l'ont “vivement encouragé” à les annuler.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, les trois puissances européennes ont évoqué la possibilité de rétablir toutes les sanctions de l'ONU à l'encontre de l'Iran afin de l'empêcher de développer son programme nucléaire.

Les tensions nucléaires avec l'Occident sont montées en flèche depuis que Donald Trump s'est retiré d'un accord historique conclu en 2015 avec Téhéran au cours de son premier mandat en tant que président des États-Unis.

Cet accord prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation du programme nucléaire iranien.

 

Avec AFP

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