Le patriarche maronite, Béchara Raï, a fermement exprimé son refus du report de la séance dédiée à l’élection présidentielle prévue le 9 janvier, mettant en garde contre toute “manipulation de cette date cruciale” et qualifiant l’attente d’un candidat proposé par l’étranger de “grande honte”.
“Certains pensent encore à un report dans l’attente d’un signal venu de l’étranger. C’est la honte ultime et cela est totalement inacceptable. Gare à ceux qui jouent avec cette date cruciale!” a-t-il fustigé.
Lors de son homélie dominicale prononcée au siège patriarcal de Bkerké, le cardinal a précisé que “le problème du Liban est la perte de confiance des politiciens en eux-mêmes, les uns envers les autres, et envers les institutions de l’État”.
Tout en exprimant sa gratitude envers les pays amis qui œuvrent pour faire avancer le processus électoral, Mgr Raï a énuméré les conséquences de l’attitude de dirigeants libanais à l’égard de ce dossier.
“Certains politiciens ne se soucient pas des institutions de l’État, à commencer par le Parlement, privé de ses prérogatives législatives. Le fait qu’il soit inactif depuis deux ans et deux mois ne les concerne pas, pas plus que leurs violations de la Constitution ou les préjudices causés au pays”, a-t-il déploré.
Il a également dénoncé “la paralysie de certains tribunaux ou leur instrumentalisation par certains politiciens”, ainsi que le bafouement “des lois, de l’administration publique, de l’économie, des finances et des banques”.
“Aucun dirigeant ne semble mesurer le rôle du futur président, qui devra bâtir l’unité interne entre tous les Libanais et mettre en œuvre les réformes structurelles et institutionnelles décidées lors des conférences de Paris, Rome et Bruxelles”, a-t-il ajouté.
En conclusion, Mgr Raï a appelé à prier “pour que les blocs parlementaires parviennent à choisir le bon candidat afin que l’élection présidentielle ait lieu le 9 janvier prochain”.
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