À l’approche du 27 janvier, date marquant la fin des soixante jours de trêve entre le Liban et Israël, l’inquiétude grandit face à la menace d’une reprise de la guerre qui a ravagé le sud du Liban et la banlieue sud de Beyrouth.
Cette menace s’explique par le fait que, deux mois après le cessez-le-feu, le Liban n’a toujours pas avancé au niveau de la mise en œuvre des dispositions de l’accord qui a mis fin à cette guerre, alors qu’Israël continue de frapper certains secteurs dans le sud du pays et même dans la Békaa, en violation de ce document.
Selon des sources bien informées, le Liban doit prendre des mesures sérieuses pour mettre en œuvre les termes de l’accord, notamment la réquisition des armes du Hezbollah et la destruction de son infrastructure militaire au sud du Litani avant la fin de la trêve.
Parallèlement, une action politique, avec l’élection du président de la République le 9 janvier, reste essentielle pour témoigner de la volonté des autorités de respecter les engagements qu’ils ont pris et d’assurer le suivi des mesures censées mettre le pays à l’abri d’une nouvelle opération militaire israélienne.
D’après les mêmes sources, l’objectif est de restaurer la confiance dans le Liban et dans sa capacité à honorer ses engagements. Tout atermoiement ou inaction risqueraient de décourager les pays impliqués dans le soutien au Liban, notamment la France et les États-Unis, qui pourraient suspendre les efforts qu’ils mènent à ce niveau en signe de leur mécontentement.
Si le manque d’action officiel persiste durant la période qui reste de la trêve de 60 jours, signée le 27 novembre 2024, le risque d’une reprise des frappes israéliennes contre des cibles du Hezbollah à travers le Liban pourrait croître.
Un signe de bonne volonté permettrait en revanche une prolongation de celle-ci, a-t-on précisé de mêmes sources.
Bien que la trêve soit fragile, en raison des violations incessantes d'Israël de l’accord du 27 novembre, il est dans l'intérêt de toutes les parties de prévenir une reprise des hostilités, a-t-on insisté de mêmes sources.
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