Dans Ça va, Ça va..., son nouveau seule en scène, Camille Chamoux explore les affres du temps avec humour. Entre autodérision et réflexion sur les limites du corps, elle invite le public à une thérapie par le rire.
"Il n'y a pas si longtemps encore, j'étais immortelle": après Le Temps de vivre, dénonçant une époque qui va trop vite, l'humoriste Camille Chamoux revient avec Ça va, Ça va..., un seule en scène hilarant sur les affres du temps.
"Ce nouveau spectacle est comme une thérapie de groupe par le rire quand le corps se met à dérailler", confie à l'AFP l'humoriste de 47 ans, à l'affiche des Bouffes Parisiens, avant le Théâtre de l'Atelier à Paris en mai et une tournée.
Nommée pour le Molière de l'humour en 2022, celle qui est également comédienne de séries et films humoristiques (Les Gazelles, Chamouxland, La Flamme, Les Randonneuses...) s'est fait connaître dès ses débuts en 2006 par un décryptage en règle des travers humains sur un ton sarcastique, ironique et plein d'autodérision.
Début 2024, on l'a retrouvée dans Numéro 10 de David Diane, diffusé sur Prime Video, puis dans la série Terminal sur Canal+, aux côtés de Jamel Debbouze et Ramzy Bedia. On la découvrira bientôt dans Lucky Luke et Ghosts sur Disney+.
Dans ce seule en scène sur la finitude de chacun, Camille Chamoux évoque aussi la vie de couple et l'incompréhension générationnelle, notamment entre parents et enfants à l'âge adulte.
Comment est né ce spectacle?
Par l’irruption de la santé dans ma vie physique et mentale, avec d’un coup un problème de ligaments croisés et parallèlement la maladie et le décès de ma belle-mère. J’ai découvert le principe de la limite physique. On ne m’avait pas prévenue! Je me suis demandé comment appréhender tout ça... Jusqu’ici, je m’étais toujours relevée vaillante. J’ai eu des groupes WhatsApp où ça parlait d’amour, de sexe, de musique et, soudain, de médicaments contre la polyarthrite précoce!
Selon vous, quel est le meilleur antidote?
Justement, de relativiser et surtout d’en rire le plus possible ! Quand on se retrouve à lutter contre le vent, on comprend que, déjà, sourire et pouvoir se déplacer librement, c’est extraordinaire. Ce qui nous rend malheureux, c’est de se fixer des objectifs trop hauts. Il faut voir la vie comme un jardin : en prendre soin, la prendre à pleines mains, qu’il y ait des bas et des hauts, quelle que soit la météo... (une comptine interprétée à la fin de son spectacle, NDLR).
Vous passez allègrement du cinéma à la scène. Préférez-vous un exercice en particulier?
Je suis très heureuse dans l’alternance des registres, précisément. Mais sur scène, l’adrénaline du risque chaque soir, la joie communicative et les émotions partagées en live sont uniques. Les aventures de groupe qu’offre une série ou un film me transportent aussi. Dans ce spectacle, je m’interroge sur les limites du corps. Je m’interroge aussi sur les limites du seul en scène, avec justement cette parole à sens unique. Cette fois-ci, je propose donc aux spectateurs d’intervenir quand ils veulent.
La série Chamouxland (Canal+) aura-t-elle une suite?
C’est en réflexion, mais le sketch de Corinne, cette femme normale qui sauve le monde, va devenir un film que je vais co-réaliser. J’interpréterai le rôle principal, comme dans la série.
Avec AFP
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