Le chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal ben Farhane, s’est dit confiant dans l’avenir du Liban “grâce aux orientations réformistes définies dans le discours d’investiture” du président Joseph Aoun, qui l’a reçu jeudi après-midi au palais de Baabda.

Des propos qui traduisent la confiance que le Royaume accorde au nouveau mandat, après des années de relations tendues entre Beyrouth et Riyad, à cause de l’engagement du Hezbollah aux côtés des Houthis au Yémen et de la campagne que cette formation menait contre l’Arabie.

La visite de Fayçal ben Farhane à Beyrouth, la première d’un dirigeant saoudien au pays du Cèdre depuis quinze ans, marque officiellement l’ouverture d’une nouvelle page entre les deux pays.

Dans sa déclaration à Baabda, M. ben Farhane a affirmé avoir transmis au président Aoun les vœux des dirigeants saoudiens pour son élection à la tête de l’État. “Le Royaume est optimiste quant à l’avenir du Liban, pour ce qui est de la réalisation des réformes, qui vont lui permettre de bénéficier de l’aide de la communauté internationale”, a-t-il dit, se disant confiant dans la capacité des nouveaux dirigeants libanais à “saisir l’occasion qui se présente à eux pour mener ces réformes et œuvrer sérieusement dans l’intérêt du Liban”.

Fayçal ben Farhane a ensuite souligné l’importance, pour le Liban, de se conformer à l’accord de cessez-le-feu conclu avec Israël et de mettre en application la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Il a également insisté sur un retrait israélien total du Liban, précisant qu’il a discuté de tous ces points avec le président Aoun. Il a assuré ce denier du fait que son pays se tient aux côtés du Liban et de son peuple.

Le ministre saoudien a atterri vers 16h à Beyrouth, où un accueil officiel lui a été réservé. Il a été notamment accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, et s’est rendu directement au palais de Baabda.

Après son entretien avec le président Aoun, il s’est rendu à Aïn el-Tiné pour des discussions avec le président de la Chambre, Nabih Berry, puis au Sérail, pour un tour d’horizon politique avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati. Fayçal ben Farhane a eu par la suite un entretien avec le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, en la résidence de ce dernier.

Les relations déjà tendues entre Beyrouth et Riyad, à cause du Hezbollah, s’étaient particulièrement détériorées sous le mandat de l’ancien président Michel Aoun, à cause de propos inappropriés tenus par l’ancien ministre de l’Information Georges Kardahi. Ce dernier avait estimé, lors d’une interview télédiffusée, que les Houthis “se défendaient face à une agression extérieure”, provoquant une grave crise diplomatique avec le Royaume et plusieurs autres pays du Golfe.

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