Syrie: un haut responsable onusien appelle à lever les sanctions pour permettre un retour des réfugiés
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a appelé samedi depuis Damas à lever les sanctions occidentales contre la Syrie. ©Ici Beyrouth

Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a appelé samedi depuis Damas à lever les sanctions occidentales contre la Syrie, estimant qu'elles constituaient un obstacle "majeur" au retour des réfugiés, après la chute d'Assad.

"Les sanctions sont actuellement un obstacle majeur au retour des réfugiés", a estimé M. Grandi lors d'un point de presse samedi soir, quelques heures après avoir rencontré le nouveau dirigeant syrien Ahmad el-Chareh.

Selon lui, les sanctions qui rendent "impossible" tout investissement "ont été créées pour une autre situation (…). Elles doivent donc être réexaminées et, espérons-le, levées".

Les nouveaux dirigeants plaident régulièrement pour la levée de ces sanctions, imposées au gouvernement de l'ancien président Bachar el-Assad et à des pans entiers de l'économie syrienne durant la guerre civile.

Vendredi, le chef de la diplomatie saoudienne a affirmé depuis Damas que le royaume tentait d'aider le nouveau pouvoir syrien à obtenir la levée des sanctions, faisant état de "messages positifs" de la part de Washington et de l'Union européenne.

Washington a déjà allégé les sanctions après la chute d'Assad, et l'UE doit évoquer ce sujet lors du prochain conseil de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles le 27 janvier.

"Pour rendre ce retour durable (…), l'économie doit redémarrer, les services doivent être restaurés, la sécurité garantie, et le logement faire l'objet d'un programme de reconstruction très important", a souligné M. Grandi.

La guerre en Syrie, déclenchée en 2011 par la répression sanglante de manifestations anti-Assad, a fait plus d'un demi-million de morts, des millions de déplacés et dévasté les infrastructures du pays.

Selon le HCR, plus de 200 000 réfugiés syriens sont retournés dans leur pays depuis la chute d'Assad, renversé par les nouvelles autorités islamistes début décembre.

"Nous avons une opportunité dans ce pays que nous n'avons pas eue depuis des décennies, et je pense qu'il faut en profiter", a conclu M. Grandi.

Avec AFP

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