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3. Rencontre entre le président Aoun et Ortagus: vers une stabilité durable et un Liban sans Hezbollah

Le président de la République libanaise, Joseph Aoun, a rencontré Morgan Ortagus, adjointe de l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, à Baabda, pour discuter des questions de sécurité, de stabilité et de coopération entre le Liban et les États-Unis.

Le président Aoun a souligné que la stabilité dans le sud du Liban était étroitement liée à l’achèvement du retrait israélien et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 de l'ONU, y compris les termes de l'accord du 27 novembre dernier, qui inclut la libération des prisonniers libanais. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin aux agressions israéliennes et a affirmé que l’armée libanaise était prête à se déployer dans les villages et villes d’où se retireront les forces israéliennes, en respectant le délai fixé pour le 18 février. Le Président a également souligné la coopération continue et constructive avec les forces internationales pour stabiliser la région et restaurer progressivement la vie dans les zones libérées.

Concernant la formation du nouveau gouvernement, le président Aoun a annoncé que les consultations étaient sur le point de se terminer et que le gouvernement devrait répondre aux aspirations des Libanais, comme mentionné dans son discours de prestation de serment.

Morgan Ortagus a, quant à elle, réaffirmé la position des États-Unis concernant le Hezbollah, estimant que le groupe avait subi une défaite militaire et ne devrait plus jouer de rôle dans le gouvernement libanais. Elle a également insisté sur la nécessité de mettre fin à l'influence du Hezbollah et de mener à bien son désarmement. Mme Ortagus a ajouté que le Liban devait se réorienter vers une croissance économique durable, passant de la dépendance à l'aide internationale à une attractivité pour les investissements.

Enfin, elle a exprimé sa satisfaction face à l'enthousiasme grandissant au sein de la communauté libanaise aux États-Unis pour l’avenir du pays, et a partagé cette joie avec le président Aoun.

En début d’après-midi, le bureau média de la présidence de la République a déclaré dans un communiqué que les remarques de Mme Ortagus, prononcées depuis Baabda, “expriment son propre point de vue” et n’engagent en rien la présidence.