Le ministre yéménite de l’Information, Moammar al-Iryani, a demandé, mercredi, au gouvernement libanais l’extradition de dirigeants houthis qui prévoient d’assister aux funérailles de Hassan Nasrallah, dimanche à Beyrouth.
L’ancien secrétaire général du Hezbollah a été tué le 27 septembre lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de la capitale et ses funérailles sont prévues dimanche 23 février.
"Nous appelons le gouvernement libanais à arrêter immédiatement les dirigeants de la milice houthie, impliquée dans des crimes de guerre et de graves violations des droits de l’homme, et désignée comme organisation terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis, puis de les remettre au gouvernement yéménite" légitime et reconnu internationalement, a écrit M. Al-Iryani sur son compte X.
Bien que les Houthis n’aient pas officiellement annoncé leur participation à la cérémonie, leur chaîne Al-Masirah a rapporté qu’une délégation yéménite serait présente. En outre, ni le gouvernement libanais ni les dirigeants houthis n'ont émis de commentaire à cet égard.
Selon M. Al-Iryani, la participation de ces leaders dépasse le cadre symbolique du deuil. Elle servirait de "couverture pour rassembler les chefs de l'axe iranien, afin d’évaluer la situation après les coups qu'il a reçus", en référence aux attaques israéliennes ayant visé les Houthis et le Hezbollah, alliés de Téhéran.
Les Houthis sont accusés d’avoir mené plus de 100 attaques contre des navires au large du Yémen depuis novembre 2023, perturbant le commerce maritime mondial. Cette tension s’inscrit dans un contexte régional explosif, marqué par la guerre à Gaza.
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