“Dreams” triomphe à Berlin, Byrne sacrée pour sa prestation féminine marquante
Le réalisateur et scénariste norvégien Dag Johan Haugerud (au centre) pose avec les producteurs Yngve Saether (à droite) et Hege Hauff Hvattumon ainsi que l'Ours d'Or du meilleur film pour leur film “Dreams”, sur le tapis rouge après le gala de clôture de la 75e édition du Festival international du film de Berlin, le 22 février 2025. ©Tobias Schwarz / AFP

Le drame norvégien Dreams a remporté l'Ours d'or au Festival de Berlin, tandis que Rose Byrne a été couronnée pour sa performance dans If I Had Legs I'd Kick You. Cette édition a mis en relief les récits féminins et les enjeux politiques sous-jacents.

Le drame norvégien Dreams a remporté ll’Ours d’or lors du Festival de cinéma de Berlin, samedi, tandis que Rose Byrne a été récompensée pour sa prestation dans If I Had Legs I'd Kick You, un film où l’accent est mis sur les expériences féminines. Lors de la cérémonie qui s’est tenue dans la capitale allemande, la politique a été abordée, mais n’a jamais pris le dessus sur les films eux-mêmes, respectant ainsi la tendance observée au cours des dix derniers jours de la 75e Berlinale.

Dreams raconte l’histoire de Johanne, une adolescente de 17 ans vivant à Oslo, qui tombe amoureuse de sa professeure. Ce récit de passage à l’âge adulte a été salué pour sa tendresse et son humour subtil. “C’est au-delà de mes rêves les plus fous”, a déclaré le réalisateur Dag Johan Haugerud, 60 ans, qui a reçu son premier prix international des mains du président du jury, Todd Haynes. Dreams est le troisième volet d’une trilogie qui inclut Sex et Love.

Ton suffocant

De son côté, Rose Byrne, connue pour ses rôles dans la série Damages et les films X-Men, incarne une thérapeute épuisée et mère débordée dans If I Had Legs I'd Kick You, un drame américain au ton suffocant écrit et réalisé par Mary Bronstein. Le film, qui a fait ses débuts au festival de Sundance, pourrait même propulser Byrne vers une nomination aux Oscars l’année prochaine. “Merci beaucoup, je suis tellement flattée d’être ici”, a-t-elle déclaré en recevant son prix.

L’un des aspects les plus remarquables de cette Berlinale a été l’attention particulière portée aux femmes dans l’industrie cinématographique. Tricia Tuttle, nouvelle directrice du festival, a insisté sur l’importance des films réalisés par des femmes, que ce soit devant ou derrière la caméra. Todd Haynes, président du jury, a salué “la grande qualité des films où les femmes racontent leurs propres histoires et expériences”.

Art, politique et guerre

La compétition officielle, qui comprenait 19 films et documentaires, a reflété cette dynamique. Haynes a mentionné la "gravité de l’instant" politique, sans entrer dans les détails d’un contexte électoral tendu. Meryam Joobeur, réalisatrice canadienne-tunisienne, a exprimé de son côté l’importance de ne pas oublier “le devoir sacré envers les enfants”, en évoquant les victimes innocentes des conflits.

En dehors de ces débats, d’autres prix ont également été attribués. L’acteur irlandais Andrew Scott a remporté le prix du meilleur acteur dans un rôle secondaire pour sa prestation dans Blue Moon de Richard Linklater. Le film brésilien The Blue Trail, traitant de personnes âgées confinées dans des camps, a reçu l’Ours d’argent.

Cette 75e Berlinale a été également un test pour sa nouvelle directrice, l'Américaine Tricia Tuttle, qui est parvenue à faire venir sur le tapis rouge l'un des favoris des Oscars en mars, Timothée Chalamet, ainsi que l'équipe de Mickey 17, le nouveau film de Bong Joon-ho avec Robert Pattinson.

Avec AFP

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