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"Shou Ya Ashta": retour sur scène au théâtre Le Monnot. ©MFG Consulting

Après un premier succès en mai 2024, Shou Ya Ashta revient sur scène au théâtre Le Monnot dès le 27 février 2025. Portée par une distribution diversifiée, cette comédie noire questionne la violence de genre à travers le prisme de l’humour et de la résilience.

Après avoir captivé le public en mai 2024, la pièce Shou Ya Ashta fait son grand retour au théâtre Le Monnot à partir du 27 février 2025. Écrite par Wafaa Halawi et Riad Chirazi, cette comédie noire plonge au cœur de récits de survivantes et de résistantes, dévoilant les dynamiques de pouvoir et de manipulation qui façonnent les destins de nombreuses femmes. Inspirée de témoignages authentiques et juridiquement révisée par la Commission nationale pour la femme libanaise, la pièce met en scène la Dr Jouni, une thérapeute reconnue qui, tout en affrontant ses propres défis, guide d’autres femmes sur la voie de la guérison.

May Sahhab, Wafaa Halawi, Salma Chalabi et Katie Younes prêtent leur talent à trois récits entremêlés. Nour, une jeune femme hantée par un traumatisme passé, cherche à se reconstruire. Laila, piégée dans un mariage en échec, tente de redéfinir sa propre valeur face à la manipulation émotionnelle. Mira, une actrice évoluant dans le monde de l’art, refuse de se taire face au harcèlement et à l’exploitation.

Derrière son titre en apparence léger, Shou Ya Ashta soulève des questions profondes. Dans l’argot libanais, "Ashta" désigne une femme séduisante, mais la pièce détourne ce mot pour dénoncer l’objectification de la femme et la culture du silence. Avec un humour acéré et une mise en scène particulière signée Riad Chirazi, l’œuvre invite le spectateur à déconstruire les normes sociétales et à interroger ses propres perceptions du désir et du consentement.

À travers cette fresque théâtrale, la résilience et la réappropriation de soi deviennent les maîtres-mots. En déconstruisant les mécanismes de domination et les carcans imposés aux femmes, Shou Ya Ashta engage une réflexion essentielle sur l’urgence du changement social. Comme le fruit ashta, dont la chair tendre se dissimule sous une coque robuste, les protagonistes doivent briser les entraves qui les retiennent pour retrouver leur liberté.

 

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