
Le climat n’est toujours pas au beau fixe entre le Syndicat des propriétaires d'hôpitaux au Liban et l'Association des compagnies d'assurance. En cause, une décision du premier, présidé par Sleiman Haroun, d’augmenter de 15% les tarifs hospitaliers contractés avec les compagnies d’assurance “pour pouvoir continuer de fournir des services de qualité aux patients assurés”.
Après avoir “refusé catégoriquement” cette augmentation, et afin de ne pas envenimer la situation, les compagnies d’assurance ont décidé d’aller à la recherche d’un compromis afin que les patients qui “souffrent déjà assez de la cherté de la vie” n’aient pas à subir les conséquences des problèmes qui se posent avec les hôpitaux.
“Les compagnies d’assurance ont donc demandé aux hôpitaux d’essayer de contrôler les honoraires des médecins, les factures des prothèses et tout ce qui se rapporte aux chirurgies”, explique à Ici Beyrouth, le président de l'Association des compagnies d'assurance, Assaad Mirza, faisant allusion à des abus à ce niveau. “Une fois que cela sera passé au crible, des pourparlers pour augmenter les factures d’hospitalisation pourront être lancés”, poursuit-il.
M. Mirza indique que les compagnies d’assurance sont prêtes à avaliser une augmentation de 4%. Or le Syndicat des propriétaires hôpitaux se défend en assurant que sur les 15% réclamés 7,5% vont dans les caisses des hôpitaux et l’autre moitié aux médecins,au matériel et aux médicaments.
Dans ce cadre, le Syndicat des propriétaires d’hôpitaux estime que “le coût réel des services ne suit plus le rythme de la hausse des prix des produits, notamment des biens de consommation inclus dans le coût des services hospitaliers (articles non facturables), en particulier après la levée de la subvention sur certains d'entre eux”.
À cela s’ajoutent, selon lui, “d'autres facteurs qui ont contribué à la hausse du coût des services”.
Quid des primes d’assurance? M. Mirza déplore le fait que “les tarifs seront certainement majorés”, avant d’ajouter que “le secteur des assurances médicales ne peut pas supporter cette surcharge financière, d’autant plus qu’il accuse une perte de 140%, certifiée par des études du ministère de l’Économie”. Il rappelle que plus de 200.000 personnes ont quitté le secteur des assurances à cause de la crise économique.
Ce qui est certain, c’est que ces augmentations, tant des tarifs hospitaliers que des primes d'assurance, seront un poids croissant sur les finances des Libanais, assurés ou pas.
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