
Amnesty International a demandé, mercredi, une enquête sur des attaques de l'armée israélienne contre les structures du secteur de santé au Liban-Sud, pendant la guerre qui l’a opposée au Hezbollah à partir du 8 octobre 2023.
"Les attaques illégales d'Israël contre les installations et le personnel médicaux constituent non seulement de graves violations du droit international humanitaire et probablement des crimes de guerre, mais elles ont également des conséquences dévastatrices pour les civils en général", a souligné Erika Guevara Rosas, directrice générale chargée de la recherche, de la politique, du plaidoyer et des campagnes à Amnesty International. Elle a également demandé au gouvernement libanais "d'agir, avec le soutien de la communauté internationale, pour que les auteurs présumés de crimes de guerre puissent répondre de leurs actes".
"Le nouveau gouvernement libanais doit reconnaître la compétence de la Cour pénale internationale pour tous les crimes relevant du Statut de Rome commis sur son territoire ou à partir de celui-ci", a-t-elle ajouté.
Amnesty a présenté les résultats de ses enquêtes sur quatre attaques israéliennes ayant visé des infrastructures et véhicules médicaux à Beyrouth et dans le sud du Liban, entre le 3 et le 9 octobre 2024. Ces frappes ont causé la mort de 19 soignants, blessé 11 autres et détruit ou endommagé plusieurs ambulances ainsi que deux établissements médicaux en l’espace d’une semaine.
L'armée israélienne avait justifié ces attaques en accusant le Hezbollah d'utiliser les infrastructures médicales à des fins militaires, mais Amnesty International a affirmé ne pas avoir trouvé de preuves à cet effet.
Entre octobre 2023 et novembre 2024, les bombardements israéliens ont touché 67 hôpitaux, 56 centres de soins primaires et 238 équipes médicales d'urgence, entraînant la mort d'au moins 222 secouristes et soignants, selon le ministère libanais de la Santé.
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