
Cette année, les Oscars et les César ont mis à l'honneur la force, la résilience et l'art des femmes. De la reconnaissance tant attendue de Demi Moore à la victoire historique de Zoe Saldaña en passant par l'hommage émouvant de Nicole Kidman, les discours prononcés par les actrices ont résonné bien au-delà de la scène. Au-delà du talent et des tenues éblouissantes, elles ont livré leurs vérités les plus profondes, révélant la force de la vulnérabilité. Par leurs mots, elles ont incarné la puissance intemporelle des femmes dans le cinéma.
Cette année où les femmes ont occupé le devant de la scène aux Oscars et aux César, leurs discours ont reflété une résilience, affirmation de soi et authenticité bouleversante. En plus de leur présence étincelante sur le tapis rouge et de leurs talents, elles ont dévoilé leurs parcours intimes, embrassant leur vulnérabilité comme une source de force. Elles ont rappelé au monde que le véritable art ne réside pas uniquement dans la performance, mais aussi dans le courage d'être soi, sans fard ni artifice.
Demi Moore, après des décennies de carrière, a enfin vu son travail reconnu comme jamais auparavant. Lauréate du Golden Globe de la Meilleure actrice dans une comédie ou un film musical, du Bafta de la Meilleure actrice, du Critics' Choice Award et du prix de la Meilleure actrice aux Screen Actors Guild Awards, elle a prononcé un discours qui a touché tous ceux qui ont un jour douté de leur place dans le métier lors de la cérémonie des Golden Globe Awards:
"Je suis sous le choc. Cela fait plus de 45 ans que je fais ce métier et c'est la première fois que je remporte un prix en tant qu'actrice. Je suis tellement honorée et reconnaissante. Il y a trente ans, un producteur m'a dit que j'étais une actrice de films à popcorn. J'ai cru que cela signifiait que ce genre de reconnaissance ne m'était pas destiné. Je pouvais tourner des films à succès, rapporter beaucoup d'argent, mais je ne serais jamais reconnue. J'ai cru en cela et cela m'a rongée de l'intérieur. Il y a quelques années, je me suis même demandé si c'était la fin pour moi. Puis, un scénario audacieux, courageux, totalement déjanté, The Substance, est arrivé sur mon bureau. Et l'univers m'a dit: tu n'en as pas fini. [...] Ce soir, je célèbre cette victoire comme un marqueur de mon intégrité, de l'amour qui me porte et du cadeau qu'est ce métier, en me rappelant que j'ai ma place ici."
Un autre moment fort de la soirée a été la victoire de Zoe Saldaña, qui a remporté l'Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Emilia Pérez. Profondément émue, elle a dédié sa victoire à sa famille, à ses origines dominicaines et aux générations futures:
"Maman! À ma mère, mon père et mes sœurs Mariel et Cisely, tout ce que j’ai accompli de courageux, d’extravagant et de beau dans ma vie, c’est grâce à vous. Merci infiniment. Et à mon mari à la magnifique chevelure, le plus grand honneur de ma vie est d’être ta partenaire. Tu es ma lune et nos merveilleux fils Cy, Bowie et Zen remplissent notre ciel.
Je suis une enfant fière de parents immigrés, avec des rêves et une dignité portée par des mains travailleuses. Je suis la première Américaine d’origine dominicaine à recevoir un Oscar et je sais que je ne serai pas la dernière. Recevoir cette récompense pour un rôle où j’ai pu chanter et parler espagnol, c’est une immense fierté. Ma grand-mère, si elle était là, serait aux anges. Ce prix est pour toi, Argentina Cesse. Muchas gracias!"
En France, Adèle Exarchopoulos était nommée au César de la Meilleure actrice pour L'Amour ouf, mais la distinction est revenue à Hafsia Herzi pour son rôle bouleversant dans Borgo. Le cinéma français a ainsi mis à l'honneur non seulement le talent, mais aussi des récits de femmes confrontées à des expériences humaines profondément complexes.
De l'autre côté de l'Atlantique, Mikey Madison a remporté l'Oscar de la Meilleure actrice pour son rôle principal dans Anora. Son discours a été un rappel puissant que même ceux qui grandissent au sein de l'industrie cinématographique peuvent s'y sentir étrangers:
"Merci infiniment à l’Académie. J’ai grandi à Los Angeles, mais Hollywood m’a toujours semblé si lointain. Être ici aujourd’hui, dans cette salle, parmi vous, c’est absolument incroyable."
La soirée a également rendu hommage à Julia Roberts, qui a reçu un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Icône intemporelle, elle a été célébrée non seulement pour sa longévité dans le métier, mais aussi pour la profondeur et l'humanité qu'elle insuffle à chacun de ses rôles.
Enfin, Nicole Kidman, en recevant le prix du Palm Springs International Film Festival pour Babygirl, a rendu un hommage poignant à sa mère disparue:
"L’amour est le centre de ma vie. Je suis incroyablement reconnaissante d’être ici ce soir. J’ai grandi entourée d’un amour fort et bienveillant. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes: j’ai perdu mes deux parents. Je suis allée chez moi pour Noël et c’était un moment particulier. Je n’ai pas pu vivre mon deuil à Venise, car j’étais en festival lorsque ma mère est partie. Mais ce soir, en montant sur scène, je veux lui dédier ce prix. Toute ma carrière, je l’ai faite pour elle et pour mon père. Ils ne sont plus là, mais je veux continuer à créer, à offrir au monde, parce que j’aime ce que je fais et je vous aime tous."
Au travers de leurs triomphes, réflexions et hommages sincères, ces femmes ont montré que leur véritable pouvoir réside dans leur talent et leur capacité à être authentiques. Leurs victoires ne se limitent pas aux trophées remportés, mais incarnent des jalons de résilience, de représentation et de profondeur artistique. Leur talent est intemporel, leurs voix sont inébranlables et leur influence est indéniable.
Commentaires