
La frontière libano-syrienne a connu, dimanche soir, des tensions sécuritaires. Le ministère syrien de la Défense a déclaré que des membres du Hezbollah libanais avaient franchi la frontière dans la région de Homs et tué trois soldats syriens. Selon le ministère, le Hezbollah a ensuite rapatrié les corps en territoire libanais. Le ministère a également annoncé qu'il prendrait toutes les mesures nécessaires suite à l'escalade grave provoquée par le Hezbollah.
La Sûreté générale syrienne à Al-Qoussayr a confirmé que trois membres des forces d'élite de la 103e brigade de l'armée syrienne ont été tués sur le sol libanais après s'être égarés et être entrés par erreur en territoire libanais.
À la suite de cet incident, des affrontements frontaliers ont opposé des combattants soupçonnés d'être du Hezbollah, issus des familles des tribus libanaises locales, aux forces de sécurité syriennes. L'armée libanaise est en état d'alerte à la frontière nord-est de la ville d'Hermel, tandis que les autorités syriennes ont également déployé leurs troupes le long de cette frontière.
Les forces syriennes ont ciblé des positions du Hezbollah à l'artillerie et aux missiles dans la ville frontalière d'Al-Qasr.
Les corps des trois combattants syriens ont été retrouvés près de la localité d'Al-Qasr, dans le caza de Baalbeck-Hermel. Ils ont été remis à la Sûreté générale syrienne par le point de passage officiel de Joussiyé, en coordination avec l'armée et la Croix-Rouge libanaises.
Parallèlement, l'armée libanaise a arrêté un combattant responsable de la mort des membres rattachés aux autorités syriennes. L'enquête est en cours.
De son côté, le Hezbollah a démenti, dans un communiqué, toute implication dans les événements survenus dimanche à la frontière libano-syrienne, réitérant qu'il n'était pas impliqué dans les récents affrontements en Syrie, notamment dans les villes côtières de Lattaquié et Tartous.
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