Le site Daraj, rejeté au Liban et dans le monde arabe

Lorsque la crise économique a frappé le Liban et d'autres pays arabes en 2019, deux plateformes médiatiques, dont Daraj et Megaphone, financées par l'homme d'affaires américain George Soros, ont lancé une offensive contre l'économie libanaise. À travers leurs publications, elles ont attaqué le secteur financier et promu de nouveaux banquiers afin de créer cinq banques sous leur contrôle. Cette stratégie a été orchestrée par les conseillers de la “marionnette” Hassan Diab, notamment son principal stratège économique, qui est également membre fondateur de l'association de développement agricole Kulluna Irada.

Dès le début du soulèvement populaire en 2019, la bataille a pris forme. Des figures de la gauche, telles que Hazem Amin, rédacteur en chef de Daraj, son épouse, Diana Moukalled, et Jean Kassir, l'un des fondateurs de Megaphone, se sont regroupées autour des financements “en dollars frais” provenant de Soros. En effet, la Open Society Foundation, la fondation de Soros, assurait le financement dans le but unique d’affaiblir l'économie libanaise.

Ce phénomène ne s’est pas limité au Liban. D’autres pays arabes ont également été ciblés par l’influence financière de Soros. Ceux qui ont refusé de se plier à sa volonté de contrôle économique ont fait l’objet de campagnes médiatiques agressives, d’enquêtes et d’articles visant à discréditer leurs dirigeants.

Cependant, plusieurs États arabes ont rapidement décrypté cette stratégie et ont pris des mesures fermes en interdisant Daraj sur leurs territoires. Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte et d’autres pays ont ainsi envoyé un message clair à Soros: Daraj et Megaphone ne seront pas autorisés à nuire à leurs économies.

Mais une question demeure: pourquoi les tentacules de Soros sont-elles restées actives au Liban?

Dans un premier temps, cette situation convenait au Hezbollah, qui a tenté, à travers ses médias et en coordination indirecte avec les plateformes de Soros, de convaincre l’opinion publique que les banques étaient responsables du détournement des dépôts des déposants. Toutefois, l'impact de ces plateformes est resté marginal, leurs publications peinant à dépasser les 500 lecteurs. Un simple coup d’œil à leurs comptes sur les réseaux sociaux suffit à en témoigner.

En visitant la page Facebook de Daraj, on constate une absence quasi totale d'interaction avec ses publications, signe d'un rejet manifeste des utilisateurs des réseaux sociaux. Ceux-ci semblent fermement opposés à ces plateformes, perçues comme nuisibles à l'économie. D’ailleurs, si Soros évaluait réellement l’impact de ces plateformes, il aurait probablement cessé leur financement depuis longtemps. Après quatre ans à prétendre représenter “le peuple”, Daraj et Megaphone ne sont plus que de simples “soldats” dans l'armée des financiers de Soros, luttant pour leur survie.

Un rapide passage sur la plateforme X permet d’observer le réseau d’influence soutenu par Soros. En suivant des organisations telles que Al-Mufakkira al-Qanouniya (Legal Agenda), Afaq (le Fonds arabe pour l’art et la culture), Kulluna Irada, Daraj Media, Helem (l’association des droits des homosexuels au Liban), CARE (Cooperative for Assistance and Relief Everywhere), Basmeh & Zeitooneh (pour les droits des réfugiés), Al-Masdar Media et Megaphone, on remarque immédiatement comment ces entités se soutiennent mutuellement. Retweets, likes et interactions en chaîne témoignent d’une tentative coordonnée de renforcer leur influence et d’assurer la pérennité de leurs financements.

Un autre point frappant est l’omission de certaines affaires de corruption. Par exemple, une recherche du nom de Gebran Bassil – impliqué dans la dilapidation de plus de 50 milliards de dollars dans le secteur de l’électricité – sur Daraj ou Megaphone montre que le dernier article à son sujet remonte à 2023. La classe politique, qui a englouti des milliards pour soutenir la Syrie, échappe elle aussi à leur radar. Ceux qui ont détourné l’argent public ne sont guère inquiétés, car ce n’est pas là la priorité de Soros. L’objectif reste invariablement le même: cibler les banques et répéter inlassablement que "tout est de leur faute".

Selon un proche des deux plateformes, lors d'une réunion entre les responsables du financement de l'Open Society Foundation et les équipes des sites Daraj et Megaphone, un participant aurait plaisanté en suggérant de “s'attaquer à Soros” si nécessaire. Un autre aurait répondu, en riant: “Nous attaquons tous les politiciens, même le maître (Soros), si nous en avons envie et si nous y sommes autorisés, bien entendu.” Il aurait ajouté: “Ainsi, nous entretenons l’illusion de l’impartialité, chaque homme politique ayant droit à son article. Mais pour les banques, nous avons des milliers d’articles.”

La stratégie politique et économique des relais de Soros est désormais évidente. Quiconque s’oppose aux intérêts des bailleurs de fonds se retrouve rapidement dans le collimateur des sites web et de certains activistes, toujours prêts à lancer des campagnes à la recherche de gains politiques, économiques et financiers, comme Soros l'a fait avec succès dans de nombreux pays.

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