
Forts avec les faibles, faibles face aux forts: les Pays-Bas de Ronald Koeman tardent à vaincre une grande nation du football mondial, lacune qu'ils voudront combler jeudi à Rotterdam en quart de finale aller de la Ligue des nations face à l'Espagne.
Depuis qu'il a repris place sur le banc néerlandais en 2023, après une première expérience entre 2018 et 2020, Koeman s'est toujours cassé les dents sur les équipes majeures du continent.
Des défaites face à la France, l'Allemagne et l'Angleterre, des nuls à nouveau face à la France et l'Allemagne. La balance est négative face aux ténors et le bilan global n'est guère brillant: quatorze victoires, quatre nuls et huit défaites. Ce serait toutefois oublier que les Oranje ont atteint les demi-finales du dernier Championnat d'Europe.
Une victoire jeudi dans un Kuip à guichets fermés serait la bienvenue. Mais c'est bien la Roja qui sera favorite.
"Nous jouons contre le meilleur pays européen de ces dernières années. Ils sont champions d'Europe et ont remporté la dernière édition de la Ligue des nations", constate Koeman, qui ne part toutefois pas battu d'avance.
"La beauté du sport, c'est que ce n'est pas toujours le favori qui gagne. Nous avons aussi de bons joueurs", a-t-il dit en début de semaine à Zeist (centre), où la sélection néerlandaise prépare son match.
Pour contrer l'armada espagnole des Yamal, Pedri et autre Olmo, Koeman sera pourtant privé de Denzel Dumfries, Stefan de Vrij et Nathan Aké... Soit trois de ces joueurs cadres.
Depay de retour
"Par rapport à ma première période avec les Pays-Bas, je n'ai jamais pu compter sur un effectif complet ou quasi complet. Depuis deux ans, à chaque match, je dois composer avec de trop nombreux forfaits. Ce qui explique notre instabilité", peste le sélectionneur bricoleur.
Koeman, qui ne connaît que trop bien le football espagnol pour avoir joué et entraîné en Liga, notamment au Barça, pourra toutefois compter sur Frenkie de Jong, qui a manqué le match à l'extérieur du FC Barcelone contre l'Atlético Madrid dimanche dernier en raison de problèmes d'estomac.
L'attaquant Memphis Depay est également de retour alors qu'il avait été ignoré par Koeman lors des derniers matches et son transfert aux Corinthians, à Sao Paulo, l'été dernier.
"Il est frais, on le voit à l'entraînement. J'ai un bon sentiment à son sujet", a-t-il déclaré mercredi face à la presse à la veille du quart de finale, confirmant que l'ex-attaquant de l'OL, 31 ans, débutera face à l'Espagne.
Koeman le répète régulièrement: il préférerait voir son meilleur buteur évoluer dans un championnat européen. Mais les attaquants Brian Brobbey, Joshua Zirkzee et Wout Weghorst ne l'ont pas convaincu au cours des six derniers mois.
"Il est de nouveau en forme et je pense qu'il peut encore apporter beaucoup à l'équipe", a ajouté le coach, alors que le joueur lui-même déclare "vivre (sa) meilleure vie" depuis son arrivée au Brésil.
Une confirmation est attendue jeudi face à une équipe quasi intenable depuis son élimination aux tirs aux buts en huitième de finale du Mondial-2022 face au Maroc.
Sur ses 25 derniers matches en compétition officielle, l'Espagne n'a connu que deux échecs, en Ecosse et face au Japon (pour vingt victoires et trois nuls) alors qu'elle a défié des nations du niveau de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Croatie ou encore de l'Angleterre.
C'est dire le montagne que devront gravir les Néerlandais face à une sélection où le défenseur central du Real Madrid Raul Asencio pourrait faire sa première apparition.
Avec AFP
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