
Le maire de Metula, David Azoulay, a dénoncé samedi les tentatives du gouvernement israélien de "normaliser" la situation à la frontière entre Israël et le sud du Liban, d'où des roquettes ont été tirées sur la localité dans la matinée.
Une trêve a mis fin, le 27 novembre 2024, à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah, qui avait ouvert un front contre Israël le 8 octobre, en soutien au Hamas, au lendemain de l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur Israël ayant déclenché la bande de Gaza, en octobre 2023.
"C'est ce que l'armée, le commandement Nord et le gouvernement israélien tentent de normaliser. Nous ne les laisserons pas normaliser", a déclaré à l'AFP le président du conseil de cette localité de 2 400 habitants à la frontière nord d'Israël qui avait été évacuée à cause de la menace du Hezbollah.
Depuis la trêve, seulement 8% de la population est revenue à Metula, a-t-il souligné, et certains habitants sont repartis samedi matin après les tirs de roquettes.
"C'est un échec, et c'est exactement (le résultat de) la politique d'endiguement (qui a conduit aux attaques) du 7 octobre", a ajouté M. Azoulay.
Il a appelé les autorités israéliennes à "agir de manière offensive et à faire en sorte qu'aucune balle ne soit plus jamais tirée sur les communautés du nord".
"Nous devrions reprendre la guerre, même si une seule balle est tirée vers Israël, a-t-il jugé: "Nous ne reviendrons pas à la réalité du 6 octobre" 2023.
L'armée israélienne a annoncé samedi avoir frappé "des dizaines de lanceurs de roquettes du Hezbollah" dans le sud du Liban, après avoir intercepté trois roquettes tirées depuis cette zone sur la région de Metula.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Israël Katz, avaient auparavant ordonné à l'armée de frapper "des dizaines de cibles terroristes" au Liban pour répondre à ces tirs, qui n'ont pas été revendiqués.
Selon un porte-parole militaire israélien, il s'agit des premiers tirs de roquettes en provenance du Liban sur Israël depuis l'entrée en vigueur de la trêve fin novembre.
AFP
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