L'Iran exhorte Paris à \
Le président iranien Masoud Pezeshkian salue les participants à sa conférence de presse à Téhéran, le 16 septembre 2024. ©ATTA KENARE / AFP

L'Iran a appelé lundi le gouvernement français à "clarifier" le motif d'arrestation en France d'une ressortissante iranienne, dont Téhéran est sans nouvelles depuis plusieurs semaines, dans un contexte de tensions entre les deux pays.

Selon l'hebdomadaire Le Point, il s'agit de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne de 35 ans diplômée en langue française et installée à Lyon depuis huit ans.

Sa famille, inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles, a lancé l'alerte début mars auprès des autorités iraniennes, qui ont ensuite pris contact avec leurs interlocuteurs français, précise Le Point, qui affirme que Téhéran est depuis sans information.

"Nous espérons que le gouvernement français donnera au plus vite accès à ce dossier et clarifiera les raisons de l'arrestation de cette citoyenne iranienne", a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.

"L'accès consulaire n'a pas été autorisé" par les autorités françaises, a-t-il ajouté lors d'un point presse hebdomadaire, précisant que l'Iran suivait "cette affaire avec attention".

Les autorités iraniennes ont été "en contact ces derniers jours avec l'ambassade de France à Téhéran", a souligné M. Baghaï.

Sollicité par l'AFP, le Quai d'Orsay n'avait pas commenté dans l'immédiat.

L'Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens, des ONG et des chancelleries occidentales, de s'en servir comme monnaie d'échange, même si, officiellement, leurs libérations ne donnent lieu à aucune contrepartie.

Au moins sept ressortissants français ont été détenus simultanément en Iran ces dernières années.

Deux autres le sont toujours.

Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés lors d'un voyage touristique en 2022, sont accusés par Téhéran d'espionnage, ce que conteste leur entourage.

En mars, le Français Olivier Grondeau, qui était détenu en Iran depuis octobre 2022 après un séjour touristique, a été libéré.

Un autre Français, qui a requis l'anonymat et se trouvait en résidence surveillée depuis plusieurs mois, avait également été autorisé à quitter le territoire iranien.

L'an dernier, un Iranien soupçonné par la France d'être un "agent d'influence" avait été placé en détention, avant d'être expulsé vers l'Iran.

 

Avec AFP

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