Rasamny en visite d'inspection au port: La sécurité y est assurée d'une main de fer
Fayez Rasamny effectue une visite d'inspection au port de Beyrouth. ©Al-Markazia

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rasamny, a exprimé sa ferme détermination à garantir la sécurité et la performance du port de Beyrouth.  

Lors d’une visite d’inspection qu’il a effectuée mercredi au port, il a souligné que “nous y travaillerons avec la même force et la même rigueur qu'à l’aéroport”.

À l’issue de sa rencontre avec les forces de sécurité du port, le ministre a souligné que la sécurité de l'infrastructure portuaire est assurée “d'une main de fer”. Il a également appelé à une surveillance renforcée et plus stricte pour maintenir un environnement sécurisé. En réponse aux rumeurs récurrentes de contrebande d'armes, M. Rasamny a formellement rejeté ces allégations, précisant qu'elles étaient dénuées de toute preuve tangible.

“Nous ne permettrons à personne de douter de la capacité du port à fonctionner correctement. Quant aux discours alarmistes d'hier, pour lesquels des preuves devraient être fournies, ils sont dépourvus de tout fondement”, a-t-il ajouté avec fermeté.

Le ministre a également insisté sur l'importance de clarifier le cadre légal du port ainsi que celui de son conseil d'administration. Il a exprimé sa volonté de réviser, de modifier et d’activer les lois en vigueur pour assurer une gestion plus transparente et plus efficace. “La question de la sécurité est une priorité absolue. Le comité intérimaire m'informera des dossiers à traiter, et nous travaillerons ensemble pour les développer”, a-t-il, dans ce sens, conclu.

Itani : « aucune preuve ou indication » d'armes

Quant au directeur du port, Omar Itani, il a annoncé qu’il n'y a aucune preuve ni indication de contrebande d'armes depuis ou vers le port.

Itani a expliqué que les pouvoirs de l'administration portuaire se limitent à des tâches logistiques, telles que l'organisation des mouvements des navires, le déchargement et le chargement des cargaisons, le stockage et la coordination des opérations à l'intérieur du port. En ce qui concerne la qualité des marchandises, les droits de douane et la collecte des taxes, ils relèvent de la compétence de l'administration des douanes libanaises, qui détient l'autorité exclusive sur tous les ports libanais, y compris le port de Beyrouth, conformément à la loi.

Par conséquent, l'administration portuaire n'a pas le pouvoir d'inspecter la nature ou le contenu des marchandises. Son rôle est strictement axé sur la facilitation et la supervision logistique. Les opérations de détection et d'audit sont toutefois menées en coordination entre le département des douanes, l'armée libanaise et d'autres agences de sécurité dans le port, dans le cadre d'un système de contrôle unifié visant à prévenir toute violation.

Itani a noté que ces dernières années, ces mesures de sécurité, en particulier celles mises en œuvre par l'armée libanaise, ont été considérablement renforcées pour prévenir les violations et la contrebande. Il a expliqué que des mesures ont été prises pour améliorer les niveaux de contrôle et moderniser l'équipement, y compris l'introduction d'appareils de balayage avancés similaires à ceux utilisés dans les ports internationaux.

M. Itani a souligné que cette approche vise non seulement à améliorer la sécurité, mais aussi à rationaliser les activités d'exportation, en particulier vers les marchés du Golfe et de l'Europe, au profit des agriculteurs et des secteurs productifs, et à accroître les recettes de l'État.

Il a également révélé que le port de Beyrouth avait connu des améliorations significatives dans son classement international au cours des années 2023 et 2024. La productivité et la sécurité ont été notablement améliorées, le port se hissant au 67e rang mondial, ce qui reflète clairement les efforts déployés pour développer cette installation stratégique.

M. Itani a conclu en rappelant l'importance de continuer à renforcer les procédures pour toutes les parties travaillant dans le port. Il a souligné que, comme l'a confirmé le ministre, il n'y a toujours pas de preuves de violations ou d'infractions à cet égard.

La visite de M. Rasamny intervient au lendemain d’une mise en garde occidentale contre le trafic d’armes via le port de Beyrouth. Mardi, la chaîne panarabe Al-Hadath a rapporté des informations citant une source occidentale, selon lesquelles l'Iran et le Hezbollah ont modifié leurs stratégies de trafic d'armes vers le Liban, se tournant exclusivement vers la voie maritime. “Depuis la chute de Bachar el-Assad en Syrie et les restrictions aériennes, le Hezbollah utilise la mer pour transporter des armes”, apprend-on de cette source, pour qui cette nouvelle forme de trafic représente “un tournant dangereux menaçant la sécurité du Liban et les investissements internationaux dans le pays”.

 

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