
L’envoyée spéciale adjointe du président américain pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a affirmé que l’administration du président Donald Trump avait une vision claire pour soutenir le peuple libanais, en particulier celui du sud. Elle a aussi appelé à une rupture claire avec les influences iraniennes:
“Le Liban a une opportunité en or pour sortir de la crise. Mais cela implique de rejeter tout rôle pour l’Iran et ses alliés.” Elle a aussi insisté sur la nécessité pour les dirigeants libanais d’écouter la rue.
Dans un entretien accordé à Sky News Arabia, et publié sur son site mercredi, Mme Ortagus a déclaré:
“Réfléchissons à la manière de reconstruire le sud du Liban. Il existe aujourd’hui d’immenses besoins dans toute la région: en Syrie, à Gaza, et dans le sud libanais. Il faudra des milliards de dollars pour reconstruire le Moyen-Orient après les guerres.”
Adoptant une approche axée sur le secteur privé, elle a suggéré une nouvelle stratégie:
“Je pense à comment faire différemment, comment impliquer les jeunes dans ce processus. J’aimerais voir le secteur privé, dans nos différents pays, jouer un rôle moteur afin d’éviter d’alourdir encore la dette du Liban envers la Banque mondiale. Une zone économique et industrielle pourrait être l’une des pistes.”
Selon elle, il s’agit surtout de rétablir la confiance des populations du sud dans l’État:
“Les citoyens doivent se sentir membres à part entière de la nation, pas seulement de leurs villages. Ce que je souhaite pour le Liban, ce n’est pas qu’il tende la main pour demander de l’aide, mais qu’il retrouve son leadership régional dans les domaines de la finance, de l’éducation et de la culture.”
Mme Ortagus a souligné que cela passe par une action de l’État:
“Il faut que l’État fournisse les services de base. Et pour cela, nous devons aider le gouvernement à regagner les cœurs et les esprits dans le sud du pays, afin que les habitants dépendent de lui – et non d’acteurs extérieurs – pour leurs besoins essentiels.”
Elle a également rappelé que le Liban reste tenu de respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelle notamment au désarmement du Hezbollah sur tout le territoire libanais.
“Le désarmement du Hezbollah s’inscrit dans la politique de pression maximale du président Trump envers l’Iran”, a-t-elle affirmé, ajoutant que la Maison Blanche attend également des réformes urgentes de la part du gouvernement libanais.
“La patience de l’administration Trump n’est pas infinie.”
Elle a conclu en insistant sur l’importance du cessez-le-feu actuel entre le Liban et Israël, espérant qu’il puisse être pérennisé:
“Notre espoir est de maintenir le cessez-le-feu, de contribuer à la reconstruction du sud et de parvenir à un accord frontalier mutuellement acceptable. Ce serait une avancée cruciale pour régler définitivement les points de tension entre le Liban et Israël.”
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