
Donald Trump a affirmé mercredi qu'une action militaire contre l'Iran était "tout à fait" possible et qu'il restait "très peu de temps" pour parvenir à un accord sur la question du nucléaire.
"S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", a déclaré le président américain à des journalistes. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file", a-t-il ajouté à la Maison Blanche.
Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent se tenir samedi dans le sultanat d'Oman, et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.
En mars, Donald Trump a adressé une lettre à l'Iran appelant à des négociations sur le nucléaire, en vue de remplacer le précédent accord international, devenu caduc depuis que Washington s'en est retiré en 2018.
Mais il a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien.
Lors de son premier mandat, Donald Trump s'était retiré avec fracas de l'accord sur le nucléaire qui offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire, sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain a créé la surprise en annonçant lundi que Washington menait des discussions "directes" avec Téhéran, alors que les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.
Après cette annonce, Benjamin Netanyahu a jugé "inévitable" l'option militaire contre l'Iran si ces discussions traînent.
De son côté, l'Iran s'est dit prêt à discuter mais rejette tout dialogue direct sous la menace et la pression.
Avec AFP
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