
Un cabinet d'avocats représentant le Hamas a annoncé avoir déposé une requête auprès du ministère britannique de l'Intérieur pour lui demander de retirer le mouvement islamiste palestinien de la liste des organisations terroristes proscrites par Londres.
Dans cette requête mise en ligne mercredi par Riverway Law, le Hamas affirme "que cette interdiction n'est pas proportionnée parce que le Hamas ne représente pas une menace pour la Grande-Bretagne ou les citoyens britanniques".
"Le droit de résister à l'occupation, à l'apartheid et au génocide est fermement ancré dans le droit international", ont également défendu les avocats sur X, estimant que l'interdiction du Hamas contrevient aux principes de la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH).
Sollicité par l'AFP au sujet de cette démarche, le Home office s'est refusé à tout commentaire.
Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza, est à l'origine de l'attaque sans précédent du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels.
En représailles, Israël a juré de l'écraser et a bombardé la bande de Gaza, faisant plus de 50.000 morts depuis le début de la guerre, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.
Le Royaume-Uni a interdit la branche politique du Hamas en 2021. Ce groupe est également considéré comme une organisation terroriste, notamment par les États-Unis, l'Union européenne et Israël.
Auparavant, seule la branche militaire du mouvement était interdite au Royaume-Uni, mais le gouvernement britannique a estimé que la distinction entre les deux était "artificielle", décrivant le Hamas comme une "organisation terroriste complexe et unique".
"Qu'on le soutienne ou le haïsse, le Hamas incarne aujourd'hui la résistance palestinienne", a défendu Riverway Law, qui a déposé la requête au nom d'un des dirigeants du mouvement, Moussa Abou Marzouk.
Les avocats représentent bénévolement le mouvement islamiste pour ne pas être dans l'illégalité.
Du fait de l'interdiction, l'appartenance à ce groupe, le fait de lui exprimer son soutien ou de porter des vêtements portant ses symboles en public constituent une infraction pénale.
Avec AFP
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