Mojtaba Amani: Nous respectons la décision des Libanais sur la question des armes
L’ambassadeur d'Iran au Liban affirme que Téhéran n’impose pas sa vision sur la question des armes. ©Al-Markazia

L’ambassadeur d’Iran au Liban, Mojtaba Amani, a réaffirmé l’attachement de son pays aux décisions souveraines du Liban, notamment en ce qui concerne la question des armes du Hezbollah. Dans un entretien accordé à la chaîne locale Al-Jadeed, mardi, le diplomate a déclaré: «L’Iran respecte ce sur quoi les Libanais se sont accordés.»

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où les autorités libanaises – en particulier le président Joseph Aoun et le gouvernement – réaffirment avec force la nécessité pour l’État de restaurer son monopole sur les armes et d’exercer un contrôle exclusif sur l’ensemble du territoire.

M. Amani a également tenu à préciser que Téhéran ne cherchait pas à imposer sa vision au Liban, insistant sur le respect de la volonté politique locale.

Interrogé sur sa convocation par le ministère libanais des Affaires étrangères, à la suite de propos tenus sur le réseau social X, M. Amani a confirmé avoir été informé de cette démarche, mais a indiqué ne pas avoir pu s’y rendre mardi, évoquant un empêchement. Il a ajouté qu’aucune nouvelle date n’avait encore été fixée.

Les propos en question portaient sur le désarmement, que le diplomate a qualifié de «conspiration manifeste contre les nations». «Tandis que les États-Unis fournissent à l’entité sioniste les armes les plus avancées, ils empêchent les pays d’armer leurs propres forces et exercent des pressions pour qu’ils réduisent leurs arsenaux sous divers prétextes», a-t-il écrit. Il a cité les cas de l’Irak, de la Libye et de la Syrie comme exemples de pays affaiblis après avoir cédé aux pressions internationales.

Mojtaba Amani a défendu la position de l’Iran en faveur d’une capacité de dissuasion militaire, qu’il a décrite comme «la première ligne de défense de la souveraineté et de l’indépendance».

Évoquant enfin l’incident lié à l’explosion d’un téléavertisseur, M. Amani a expliqué que l’appareil était installé dans son bureau à des fins de sécurité. «Ce dispositif avait pour but d’alerter en cas d’attaque potentielle», a-t-il précisé.

Rappelons que M. Amani avait été blessé lors de l’explosion des bipeurs. Les 17 et 18 septembre 2024, des milliers de téléavertisseurs portatifs et des centaines de talkies-walkies destinés à être utilisés par le Hezbollah ont explosé simultanément dans le cadre d’une attaque israélienne.

 

 

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