Le président iranien attendu lundi en Azerbaïdjan pour une rare visite
Cette photo fournie par le bureau des médias de la présidence iranienne montre le président de la République islamique Masoud Pezeshkian lors du discours annuel à la nation pour Nowruz, le nouvel an perse, à Téhéran le 20 mars 2025. ©Iranian Presidency / AFP

Le président iranien Massoud Pezeshkian se rendra lundi en Azerbaïdjan pour une rare visite après des années de tensions entre ces deux pays voisins, a rapporté mercredi la télévision d'État iranienne.

L’Azerbaïdjan, ancienne république soviétique du Caucase située au nord-ouest de l'Iran, est un proche allié de la Turquie, dont l'influence est importante sur le plan culturel et linguistique.

M. Pezeshkian « se rendra en République d’Azerbaïdjan le 28 avril à l’invitation du président de ce pays » Ilham Aliev, a indiqué la télévision d’État iranienne.

Le président Pezeshkian a exprimé l’espoir mercredi que « le processus de réparation des relations bilatérales se poursuive dans un court laps de temps », selon l’agence officielle Irna.

L'Iran, qui compte une importante communauté azérie, entretient des relations compliquées avec l'Azerbaïdjan.

Début 2023, elles s'étaient rapidement détériorées lorsqu'un homme armé avait fait irruption dans l'ambassade d'Azerbaïdjan à Téhéran. Un diplomate avait été tué et deux gardes de sécurité blessés.

L'Iran avait alors affirmé que les motivations de l'assaillant étaient «personnelles», tandis que l'Azerbaïdjan avait accusé Téhéran d'avoir "encouragé l'attaque".

En représailles, Bakou avait déclaré persona non grata en avril 2023 quatre employés de l'ambassade d'Iran en Azerbaïdjan. Un mois plus tard, l'Iran avait expulsé quatre diplomates azerbaïdjanais.

Le 22 janvier, la justice iranienne a annoncé que l'assaillant avait été condamné à mort et que sa peine était en attente d'exécution.

L'Azerbaïdjan entretient par ailleurs des liens étroits avec Israël, ennemi du pouvoir iranien et important fournisseur d'armes de Bakou.

L'Iran redoute qu'Israël n'utilise le territoire azerbaïdjanais pour lancer une attaque.

Autre point de discorde  : le projet de couloir de Zanguezour, qui longerait la frontière iranienne.

L'Azerbaïdjan cherche à établir une continuité territoriale jusqu'à son enclave de Nakhitchevan plus à l'ouest, coincée entre l'Arménie, l'Iran et la Turquie.

Téhéran s'oppose à toute modification de frontière qui remettrait en jeu son accès à l'Arménie voisine et à l'Europe.

En décembre, l'Iran et l'Azerbaïdjan avaient organisé des exercices navals conjoints en mer Caspienne, signe d'un réchauffement des relations.

AFP

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