
L'Iran a annoncé jeudi que le prochain cycle de négociations nucléaires avec les États-Unis a été reporté, après que le médiateur omanais a évoqué des «raisons logistiques» pour justifier ce retard.
À Washington, la porte-parole du Département d'État, Tammy Bruce, a précisé qu'une réunion à Rome prévue samedi entre les États-Unis et l'Iran n'avait jamais été confirmée. «Nous attendons un autre cycle de négociations qui aura lieu dans un avenir proche», a-t-elle déclaré.
Les deux pays avaient fait état de progrès lors de trois séries de pourparlers tenus les samedis consécutifs depuis le 12 avril.
«Le prochain cycle de négociations indirectes entre l'Iran et les États-Unis, qui devait se tenir à Rome samedi… a été reporté», a indiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, dans un communiqué jeudi.
Il a précisé que cette décision avait été prise «sur la base de la proposition du ministre omanais».
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, a évoqué «des raisons logistiques» pour justifier ce report.
«Pour des raisons logistiques, nous reprogrammons la réunion États-Unis-Iran initialement prévue pour le samedi 3 mai. De nouvelles dates seront annoncées dès qu'elles seront mutuellement convenues», a-t-il déclaré sur X.
Des diplomates iraniens devaient également rencontrer vendredi à Rome des représentants de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne.
Cependant, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a indiqué à l'AFP à Washington que ces pourparlers n'auront finalement pas lieu.
«Une réunion technique était prévue avant… (la) réunion entre les États-Unis et l'Iran», a déclaré Barrot lors d'une interview.
«Puisque cette réunion n'a pas lieu, la réunion technique n'est plus pertinente, du moins à ce moment-là», a ajouté Barrot.
Lors de son premier mandat, le président américain Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord nucléaire de 2015, minutieusement négocié, qui incluait également la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Trump a relancé sa politique de «pression maximale» envers Téhéran.
En mars, il a écrit au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lui proposant des pourparlers mais avertissant d'une possible action militaire si la diplomatie échouait.
Les gouvernements occidentaux accusent depuis longtemps l'Iran de chercher à acquérir une capacité d'armement nucléaire — une ambition que Téhéran nie systématiquement, insistant sur le fait que son programme est à des fins pacifiques uniquement.
Malgré les trois cycles de négociations entre l'Iran et les États-Unis, Washington a continué d'imposer de nouvelles sanctions ciblant le programme nucléaire de Téhéran et son réseau pétrolier, la dernière ayant été annoncée mercredi.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné ce qu'il a appelé «l'approche contradictoire des décideurs américains et leur manque de bonne volonté et de sérieux pour faire avancer la voie de la diplomatie».
Avec AFP
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