
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le syndicat des rédacteurs a publié une déclaration qui rend hommage aux journalistes tombés dans l’exercice de leur mission à travers le monde.
«Nous nous souviendrons toujours des journalistes et des professionnels des médias, qui ont payé un lourd tribut pour la liberté dans le monde entier, qui ont été assassinés ou tués dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que ceux qui ont été portés disparus ou victimes de handicaps», souligne le texte.
Le syndicat a également rendu hommage aux journalistes victimes de bombardements et a pointé du doigt l’impunité persistante des crimes commis contre la profession,appelant à ce qu’ils soient reconnus comme des crimes contre l’humanité. Et de déplorer «les plaintes déposées devant les juridictions internationales et les institutions de défense des droits de l’homme qui restent sans suite, alors que les agressions envers les journalistes se poursuivent dans une indifférence inquiétante dans les zones de conflit».
Un cadre légal moderne
Ainsi et dans un contexte où les défis sont nombreux, le syndicat a appelé à une réforme en profondeur du cadre législatif des médias. Il a, de fait, réclamé l’adoption d’une loi moderne et globale, adaptée à la réalité actuelle de la presse, qui couvre l’ensemble des médias – presse écrite, audiovisuelle et numérique – et qui garantisse davantage de liberté, de transparence et d'efficacité.
Réaffirmant son attachement aux valeurs fondamentales du journalisme, à savoir la liberté, la vérité, la transparence et l’indépendance, le syndicat a exhorté les professionnels des médias à pratiquer leur métier avec intégrité, soulignant que «la neutralité n’est pas l’absence de position, mais un engagement envers l’éthique professionnelle».
Cette réforme, selon le syndicat, devrait «repositionner les médias comme un pilier de la démocratie, un acteur économique à part entière et un vecteur essentiel de l’identité culturelle et sociale libanaise». Elle devrait, toujours selon la déclaration, «s’accompagner d’un code de conduite professionnel, pour relever les standards de la pratique journalistique dans un monde en mutation».
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