
Les données récentes du Groupe de la Banque mondiale (BM) révèlent que le Liban demeure l'une des destinations les plus coûteuses pour l'envoi de fonds depuis l'étranger. En 2024, le coût moyen d'un transfert de 500 dollars américains depuis les États-Unis vers le Liban s'élevait à 31,23 dollars, soit environ 6,25 % du montant transféré, en légère hausse par rapport aux 29,03 dollars (5,81 %) du trimestre précédent. Cette tendance place le Liban parmi les pays les plus onéreux pour les expatriés souhaitant envoyer de l'argent à leurs proches.
Les frais de transfert incluent les commissions des banques et des bureaux de change, ainsi que les marges appliquées sur les taux de change. Selon le rapport économique hebdomadaire de la Banque Libano-Française, le Liban se classe au sixième rang mondial pour le coût d'un transfert de 500 dollars américains depuis les États-Unis, parmi 42 pays étudiés.
Les transferts depuis d'autres pays présentent également des coûts élevés. Par exemple, un envoi de 500 dollars canadiens depuis le Canada vers le Liban coûte en moyenne 38,87 dollars canadiens (7,77 %), tandis que depuis l'Australie, ce montant atteint 30,55 dollars australiens (6,11 %). Depuis la France, le coût est de 20,70 euros (5,85 %), et depuis le Royaume-Uni, il est de 13,53 livres sterling (4,51 %).
Ces coûts élevés ont des répercussions sur les familles libanaises, qui dépendent des transferts d'argent pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a souligné dans un rapport que les transferts représentent une part importante du produit intérieur brut (PIB) du Liban, atteignant 37,8 % en 2022, ce qui en fait le pays ayant la plus grande proportion de transferts en pourcentage du PIB dans la région MENA. Cependant, ces coûts élevés réduisent l'efficacité de ces opérations et augmentent le fardeau financier des expatriés libanais.
Face à cette situation, des initiatives visant à réduire les coûts de transfert, telles que l'utilisation de technologies financières innovantes et la promotion de la concurrence entre les prestataires de services de transfert, sont essentielles pour alléger le fardeau des expatriés et améliorer le bien-être des familles libanaises.
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