«Mission: Impossible», retour sur une saga culte
L'acteur américain Greg Tarzan Davis, l'actrice américano-britannique Hayley Atwell, l'acteur américain Tom Cruise, le réalisateur américain Christopher McQuarrie, l'acteur britannique Simon Pegg et l'actrice française Pom Klementieff assistent au tapis rouge du film «Mission : Impossible - The Final Reckoning» à Séoul le 8 mai 2025. ©Jung Yeon-je / AFP

Tom Cruise fait son grand retour mercredi à Cannes avec Mission: Impossible – The Final Reckoning qui sera présenté hors compétition. Huitième opus d'une saga d’espionnage devenue culte, entre adrénaline pure et cascades insensées, une promesse explosive sur la Croisette.

Trois ans après sa Palme d'or d'honneur, Tom Cruise est de retour au Festival de Cannes mercredi pour présenter, hors compétition, Mission: Impossible –The Final Reckoning.

Il s'agit du huitième et -très probable- dernier opus de la saga américaine à succès, une aventure de près de 30 ans avec ses cascades spectaculaires et ses rebondissements aux quatre coins de la planète.

De la télévision au cinéma

La saga mondiale est l'héritière de la célèbre série télévisée américaine éponyme diffusée entre 1966 et 1973.

Après le flop de Mission: Impossible, 20 ans après, qui essaie de faire revivre l'aventure entre 1988 et 1990, c'est finalement au cinéma qu'elle renaît en 1996.

Avec pour trait d'union le personnage de Jim Phelps, chef de l'IMF (Impossible Missions Force), incarné par Peter Graves qui refuse de reprendre le rôle de ce héros passé du côté obscur de la force. C'est l'acteur devenu maître en rôles de salopards, Jon Voight, qui s'y colle face à Tom Cruise alias Ethan Hunt.

Outre la musique originelle de Lalo Schifrin, est bien sûr reprise la célèbre formule «Votre mission, si toutefois vous l'acceptez» suivie de l'inamovible «Ce message s'autodétruira dans cinq secondes», devenus les emblèmes de la saga comme, pour 007, «My name is Bond, James Bond».

Tom Cruise en majesté

De 1996 à 2025, Tom Cruise, qui -miracle- ne semble pas avoir pris une ride en 30 ans, est l'incarnation des huit opus de la franchise.

Si la série TV se base sur un travail d'équipe, la saga repose quasi uniquement sur les exploits d'Ethan Hunt.

Pour le comédien, qui donne le la et mène d'une main de fer Mission: Impossible, c'est le début du contrôle total de son image et de sa carrière. Le premier opus est aussi le premier film de sa boîte de production Cruise/Wagner.

Réalisateurs courus

La série reprend les codes du film d'espionnage pour mieux les tordre. Chacun des réalisateurs y mettra sa patte, ce qui fait d'ailleurs la force de Mission: Impossible.

Dès le premier film, Brian De Palma signe une œuvre bourrée de suspense et d'adrénaline. Il y a ensuite John Woo, moins heureux en réalisant le seul opus considéré comme raté par la critique, même s'il fait un tabac en salles. Leur succèdent J. J. Abrams, Brad Bird et bien sûr Christopher McQuarrie, scénariste de Usual Suspects, devenu le chef d'orchestre unique depuis 2015, avec quatre films à son actif.

S'il juge que Mission: Impossible constitue le sommet de sa carrière, De Palma refuse de rempiler. Continuer si longtemps la saga, «c'est pour l'argent», déplore-t-il.

Les ingrédients du succès

La franchise est fortement axée sur le spectaculaire et le visuel. Peur du vertige, s'abstenir et sensations fortes garanties...

Les cascades les plus folles s'enchaînent à un rythme endiablé. Tom Cruise court toujours plus vite, fonce à moto, saute entre les buildings, fait des acrobaties sur le toit du train Eurostar entre Paris et Londres, s'accroche à un Airbus A440 en plein décollage, grimpe une falaise à main nue ou gravit à Dubaï le Burj Khalifa, plus haut gratte-ciel du monde...

La scène de la chambre forte dans le premier opus reste un sommet de tension quasiment inégalé.

Et Tom Cruise a très peu recours aux doublures. D'où quelques accidents, comme dans Fallout (2018), où il est victime d'une double fracture à une cheville lors d'une cascade périlleuse à Londres.

Mission: Impossible, c'est aussi la saga de la mondialisation. Qui emmène le spectateur aux quatre coins du monde: les États-Unis bien sûr, l'Europe beaucoup (de la France à l'Ukraine et la Russie en passant par le Royaume-Uni, la Hongrie, l'Autriche, le Vatican...) mais aussi l'Australie, Cuba, la Chine, l'Inde, les Émirats arabes unis, le Maroc, un glacier du Cachemire, la mer de Béring...

Money, Money, Money...

La saga, succès tant commercial que critique, coûte très cher mais est aussi très rentable. Budget total: environ 1,5 milliard de dollars. Si le premier opus ne coûte «que» 80 millions, le budget du dernier explose, avec un coût estimé à 400 millions !

Avant la sortie de ce huitième épisode, Mission: Impossible a toutefois déjà rapporté en 30 ans près de 4 milliards de dollars dans le monde.

Si Tom Cruise fait encore (un peu) planer le doute, tout laisse penser que The Final Reckoning sera le point final. Comme cette bande-annonce filmée en forme d'adieu, avec des extraits des cascades les plus emblématiques depuis 1996...

Avec AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire