Cannes 2025: un acteur évincé du tapis rouge en raison d'accusations de violences sexuelles
Des personnes accréditées font la queue pour entrer au Palais des Festivals lors de la 78e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 14 mai 2025. ©Valery HACHE / AFP

Le comédien Théo Navarro-Mussy, visé par une plainte classée sans suite, ne montera pas les marches pour Dossier 137. Le festival invoque «la poursuite de la procédure» malgré un classement sans suite.

Le Festival de Cannes a interdit à un acteur de présenter le film Dossier 137 de Dominik Moll en raison d'accusations de violences sexuelles, a-t-on appris mercredi auprès du Festival, confirmant des informations de Télérama.

L'acteur français Théo Navarro-Mussy, qui tient un rôle secondaire, aurait dû fouler le tapis rouge jeudi aux côtés de l'équipe de Dossier 137, mais le délégué général du festival Thierry Frémaux a décidé, avant même l'ouverture mardi, de façon inédite et en accord avec la production du film, de l'écarter, a rapporté le magazine culturel sur son site internet.

Sur le plan judiciaire et selon Télérama, l'acteur a été visé par une plainte de trois anciennes compagnes pour « viols, violences physiques et morales», dans la sphère privée, «en 2018, 2019 et 2020», au moins quatre ans avant le tournage.

Cette plainte a été classée sans suite en avril 2025 pour «infraction insuffisamment caractérisée» mais «les trois plaignantes ont indiqué leur intention de déposer un recours en se constituant partie civile», affirme Télérama.

Contacté par le magazine, le comédien rappelle que la justice l'a, «à ce stade, mis hors de cause».

«Je n'ai reçu aucune information qu'une quelconque procédure se poursuivait. Ce projet de plainte avec constitution de partie civile n'a pas été acté judiciairement à ma connaissance», a commenté l'avocate de l'acteur, Me Pouzet-Gagliardi.

L'AFP n'était pas été en mesure de confirmer ces éléments mercredi soir.

Le délégué général du Festival de Cannes, auprès de qui l'affaire a été remontée par l'Association des acteur.ices, a justifié sa décision par le fait que «la procédure reste en cours». «C'est parce qu'il y a recours et donc poursuite de l'instruction que le cas est non suspensif. Quand la justice passe définitivement, cela devient différent», explique-t-il dans Télérama.

Thierry Frémaux a précisé qu'à Cannes, les productions devaient désormais «assurer aux organisateurs que les conditions de sécurité, d'intégrité et de dignité des personnes ont été respectées tout au long du processus de fabrication» d'un film. «Il faut agir au cas par cas, spécialement quand surgissent des éléments nouveaux», ajoute-t-il.

Le festival fait par ailleurs savoir qu'il est en attente d'éléments supplémentaires concernant une autre personnalité du cinéma faisant l'objet d'un signalement.

Avec AFP

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