La récente décision des États-Unis de lever certaines sanctions contre la Syrie pourrait avoir des retombées positives sur le secteur énergétique au Liban. C’est, du moins, ce qu’a affirmé, vendredi, le ministre de l’Énergie, Joe Saddi.
Mardi, et depuis l’Arabie saoudite où il a commencé sa tournée au Moyen-Orient, le président américain, Donald Trump, a annoncé la levée des sanctions contre la Syrie, créant ainsi la surprise, à la veille de son entretien, à Riyad, avec le président syrien Ahmad el-Chareh.
Ainsi, et dans une déclaration accordée à l'agence Markazia, M. Saddi a souligné que cette initiative de Washington pourrait permettre de débloquer plusieurs projets régionaux gelés jusqu’à présent par les contraintes liées aux sanctions, en particulier dans le domaine des infrastructures énergétiques.
Le ministre a ainsi identifié trois volets majeurs d’impact. Il s’agit, primo, de la relance de la ligne d’interconnexion électrique. Dans ce contexte, le corridor énergétique passant par la Syrie pour relier le Liban à la Jordanie pourrait être réactivé, améliorant ainsi la capacité d'importation d’électricité.
Secundo, la levée des restrictions pourrait également permettre d’envisager l’acheminement du gaz naturel via la Syrie, dans le cadre d’un projet de centrale moderne au gaz, que le gouvernement libanais considère comme une priorité stratégique.
Tertio, cette initiative permettrait l’exploitation de l’oléoduc irakien et la relance de la raffinerie de Badaoui. M. Saddi a, dans ce sens, révélé qu’une étude est en cours sur la réhabilitation de l’oléoduc reliant l’Irak au Liban. Ce dossier a été évoqué récemment avec le ministre des Finances, Yassine Jaber, lors d'une visite à Bagdad la semaine dernière.
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