
Le duo culte de Disney fait son retour en live action. Avec une popularité toujours croissante, Stitch confirme son statut d’icône pop intergénérationnelle.
Portée par son héros bleu et poilu, la vague Lilo & Stitch s’apprête à déferler dans les salles de cinéma cette semaine, sous la forme d’un remake du film d’animation de Disney sorti en 2002.
Cette adaptation fidèle, en prise de vues réelles, a été confiée à Dean Fleischer Camp, le réalisateur de Marcel le coquillage (avec ses chaussures). Elle explore la rencontre entre Lilo (Maia Kealoha), une orpheline hawaïenne solitaire de six ans, et Stitch (recréé en 3D), un extra-terrestre destructeur qui se fait passer pour un chien.
Deux mois après une version controversée de Blanche-Neige, ce nouveau recyclage d’un classique Disney, initialement prévu pour la plateforme de streaming du studio, est lui très attendu. Selon le groupe, la bande-annonce dévoilée en mars a généré 158 millions de vues en 24 heures, un score battu uniquement par le teaser du Roi Lion, succès en 2019, parmi ses productions en prise de vues réelles.
Aux États-Unis, où le long-métrage arrive en salles vendredi, deux jours après la France, le site spécialisé Deadline s’attend à ce qu’il domine le box-office au cours de son premier week-end d’exploitation en générant 120 millions de dollars, devant le dernier volet de la saga Mission: Impossible (80 millions).
«Quand on voit cette bestiole» espiègle aux grandes oreilles, «aussi bien les vieilles générations que les nouvelles, on tombe amoureux», résume pour l’AFP le comédien Emmanuel Garijo, voix française de Stitch, comme en 2002.
Peluches
Pour la version anglophone, Chris Sanders (Dragons, Le Robot Sauvage), créateur de Stitch et coréalisateur du premier dessin animé, double à nouveau le personnage.
«Je n’ai jamais arrêté», souligne-t-il pour l’AFP. «Je fais sa voix pour des parades, des spectacles sur glace» et «pour des jouets».
Peluches, jeux de construction, figurines… En France, au premier trimestre, la licence, troisième «derrière Pokémon et Star Wars», a ainsi enregistré une croissance de 125 % sur un an, selon Frédérique Tutt, du cabinet d’analyse Circana.
Cette popularité de Stitch, d’abord remis au premier plan par des enseignes de mode, a ensuite gagné le marché du jouet en 2023, raconte l’experte, qui évoque une «performance exceptionnelle» aussi longtemps après la sortie du long-métrage d’animation. «C’est venu de nulle part», insiste-t-elle.
Parmi ces consommateurs figurent les «kidultes» – des adolescents et jeunes adultes «qui s’autorisent à jouer» alors «qu’avant c’était peut-être mal perçu» – les nostalgiques du premier dessin animé, de ses suites ou de la série dérivée ou encore les enfants découvrant l’animal.
«On est sur de la pop culture, un personnage attachant et rassembleur qui permet de parler à des audiences assez différentes», notamment les 15-34 ans, estime Ali Sana, directeur des licences chez Disney France, invoquant une société influencée «par les réseaux sociaux» et où le «côté décalé» de Stitch attire.
«C’est un anti-héros, il n’est pas propre, il met sa langue dans son nez…», renchérit Emmanuel Garijo.
Avec son message autour de «la famille», «l’unité» et «l’acceptation», le film devrait conquérir de nouveaux adeptes, espère Ali Sana.
La licence «va certainement continuer à prendre des parts de marché jusqu’à la fin de l’année», anticipe Frédérique Tutt.
Avec AFP
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