Cannes dévoile un projet de musée du cinéma inédit
L’actrice française et présidente du jury du 78e Festival de Cannes, Juliette Binoche, arrive à la projection du film Alpha lors de la 78e édition du Festival de Cannes, le 19 mai 2025. ©Sameer AL-DOUMY / AFP

Un musée international du cinéma devrait voir le jour à Cannes d’ici l’année 2030. L’un de ses espaces sera entièrement consacré à l’histoire du Festival de Cannes.

Le maire de Cannes David Lisnard et le délégué général du Festival Thierry Frémaux ont dévoilé lundi les contours d’un projet de musée international du cinéma, dont l’un des espaces sera spécifiquement dédié au plus grand festival consacré au 7e art dans le monde.
Il s’agit de «doter la France du musée qui lui manque, c’est-à-dire un grand musée autour du cinéma», a estimé David Lisnard lors d’une conférence de presse, précisant avoir fait de ce projet un «combat majeur» depuis des années auprès des pouvoirs publics.

Le musée, dont l’emplacement n’est pas encore arrêté et qui pourrait être inauguré en 2029 ou 2030, occupera une superficie totale de 5.200 m², dont un module de 1.000 m² consacré au Festival de Cannes. C’est ce dernier qui a été présenté lundi.

Le budget total, estimé à 80 millions d’euros, devrait être financé majoritairement par des fonds privés.
«Nous serons le premier festival à être l’objet d’un musée», a indiqué Thierry Frémaux.

«Le Festival de Cannes, c’est deux semaines par an et les cinquante autres semaines de l’année, on disparaît et, quand revient le mois de mai, la mythologie est intacte, le désir est intact», a encore affirmé le délégué général du festival.

L’idée est de «garder dans cette ville une trace permanente de l’histoire du Festival de Cannes que nous-mêmes, à chaque édition, on est un peu frustré de ne pas pouvoir visiter», a développé Thierry Frémaux.

Mais il ne faut pas voir dans cette muséographie «une sorte de pétrification des choses, bien au contraire», a-t-il insisté.

«C’est ramener le passé au présent, ramener ce qui fait la vivacité d’une manifestation, quand elle revient chaque année, pour qu’elle demeure à jamais comme un lieu de plaisir, d’esthétique, d’historique, d’érudition, d’éducation», selon M. Frémaux, qui a rappelé qu’il existe, par exemple, un musée des Oscars à Los Angeles.

Le futur musée accueillera une exposition permanente et des expositions temporaires. Pour ce faire, «on va construire une collection», notamment avec des archives (documents papiers, photos…) et des objets (décors, costumes…), a détaillé Thierry Frémaux.

«On peut imaginer une pièce avec des vidéos de toutes les remises de Palme d’or» ou «une montée des marches immersive», a-t-il développé, promettant un parcours au sein duquel les visiteurs pourront être «très actifs».

Avec AFP

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