
Le Premier ministre, Nawaf Salam, a annoncé jeudi sur son compte X que la commission mixte libano-palestinienne tiendra vendredi sa première réunion pour plancher sur le dossier des armes palestiniennes, qu’elles se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur des camps palestiniens. Celles-ci devraient être sous l’autorité exclusive de l’État libanais
L’annonce est intervenue peu de temps après l’entretien du chef du gouvernement avec le président palestinien Mahmoud Abbas, au Sérail, et s’inscrit dans le prolongement des résultats des entretiens du numéro un palestinien, dans la capitale libanaise.
Toujours sur la plateforme X, M. Salam a souligné que ces armes «ne servent plus la cause palestinienne» et présentent «un risque réel d’alimenter des conflits internes palestiniens ou des tensions avec la population libanaise». Il faisait référence aux affrontements entre factions palestiniennes survenus durant l’été 2023, dans le camp de Aïn el-Héloué.
La commission abordera également la question des droits civils des Palestiniens vivant au Liban. Un sujet qui a été également soulevé par Mahmoud Abbas avec le président Joseph Aoun, durant son entretien avec lui au Palais de Baabda.
Dans leur communiqué conjoint, les deux chefs d’État ont mis en avant l’urgence de soumettre l’ensemble des armes présentes sur le territoire libanais à l’autorité de l’État.
Les deux parties sont convenues de mettre en place une commission exécutive conjointe, avec pour mission d’assurer le suivi des engagements pris lors de la réunion.
Celles-ci portent, selon le document, sur le rejet de toute tentative de naturalisation des réfugiés palestiniens au Liban, ainsi que sur l’extension de la souveraineté libanaise sur l’ensemble du territoire national, y compris dans les camps. Les deux dirigeants ont promis de répondre aux besoins humanitaires et sociaux des réfugiés palestiniens, sans pour autant porter atteinte à la souveraineté du Liban.
Jeudi, Mahmoud Abbas a également discuté avec le président du Parlement, Nabih Berry. Les deux hommes ont, là aussi, exprimé des points de vue convergents.
Plus tard, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a exhorté le gouvernement à faire figurer la question du désarmement à l’ordre du jour de sa prochaine réunion. Selon lui, l’Exécutif devrait établir un calendrier-programme pour le ramassage des armes palestiniennes, qu’elles soient dans les camps ou à l’extérieur.
Samir Geagea a salué la position de Mahmoud Abbas au sujet du respect de la souveraineté libanaise du monopole des armes.
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