
Le réalisateur et producteur algérien, Mohamed Lakhdar Hamina, seul cinéaste arabe et africain couronné à Cannes, est mort vendredi à l'âge de 95 ans, a annoncé sa famille.
Mohamed Lakhdar Hamina, lauréat en 1975 de la Palme d'or, s’est éteint à son domicile à Alger, ont précisé ses enfants.
Un cinéaste exceptionnellement primé à Cannes
Il est l’un des rares réalisateurs africains et arabes à avoir concouru quatre fois au Festival de Cannes, remportant deux distinctions majeures : le prix de la première œuvre pour Le Vent des Aurès en 1967, et la prestigieuse Palme d’Or pour Chronique des années de braise en 1975.
Il était le doyen des lauréats de la Palme d’or encore en vie.
Un hommage à Cannes
Un hommage lui a été rendu lors du Festival de Cannes en projetant la version 4K de son œuvre Chronique des années de braise, dans le cadre du programme Cannes Classics.
Chronique des années de braise avait propulsé définitivement cet autodidacte au rang de réalisateur d’envergure mondiale.
Une fresque historique de la lutte algérienne
La lutte pour l’indépendance de l’Algérie était au cœur de cette grande fresque historique qui raconte en six tableaux, de 1939 à 1954, la naissance d’une nation avec le cheminement du peuple algérien jusqu’à l’embrasement contre la colonisation française et la guerre d’indépendance (1954-1962).
Un parcours personnel marqué par l’engagement
Né le 26 février 1934 à M’sila dans l’Aurès (nord-est), Mohamed Lakhdar Hamina était le fils de modestes paysans des hauts plateaux. Après une école d’agriculture, il avait étudié en France à Antibes, où il avait rencontré son épouse, mère de leurs quatre fils.
Pendant la guerre d’Algérie, son père avait été enlevé, torturé et tué par l’armée française. Lui-même, appelé en 1958, avait rejoint à Tunis la résistance algérienne.
Un apprentissage du cinéma sur le terrain
Le cinéma, il l’avait appris sur le tas, à travers un stage aux actualités tunisiennes avant de se lancer dans ses premiers courts-métrages.
Avec AFP
Commentaires