Naïm Qassem: La résistance est la composante principale du Liban. Ne nous demandez plus rien.
Naïm Qassem a posé les fondations d’un récit selon lequel la résistance libanaise est née d’une nécessité vitale de confrontation avec Israël. ©Al Markazia

À l’occasion du 25e anniversaire du retrait israélien du Liban-Sud, le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a prononcé un discours profondément enraciné dans une lecture historique et idéologique de la résistance. Plus qu’un simple discours commémoratif, l’allocution s’est voulue une justification renouvelée de la légitimité du Hezbollah et de sa détention d’armes.

Une relecture historique comme socle idéologique

Dès les premières minutes, Qassem a posé les fondations d’un récit selon lequel la résistance libanaise est née d’une nécessité vitale de confrontation avec Israël. Il a affirmé que le Hezbollah a fait passer le Liban de «la faiblesse à la force», et qu’il constitue «l’unique option pour la libération de la terre». En ce sens, la résistance aurait mis fin, selon lui, à la capacité d’Israël de s’étendre au Liban.

La résistance, «choix du peuple»

Réitérant l’attachement de la population à la résistance, Naïm Qassem a affirmé que «la résistance est le choix du peuple, et que les armes doivent être utilisées au moment opportun, de la manière appropriée». Il a d’ailleurs remplacé le triptyque traditionnel «Armée, peuple et résistance» par une nouvelle trilogie: «Décision, peuple et volonté», destinée à insister sur la pérennité du Hezbollah dans le paysage libanais.

«Personne ne peut supplanter la résistance. La résistance est le pilier d’un Liban fort. Elle est une composante principale du Liban. Ne nous demandez plus rien!»

Attaques contre Israël et critiques à l’égard de l'État libanais

Naïm Qassem a accusé Israël de n’avoir jamais respecté le cessez-le-feu et de continuer son agression contre le Liban. Selon lui, Israël aurait enfreint l’accord de cessez-le-feu à plus de 3.300 reprises, prouvant que «la guerre n’est pas terminée». Il a également critiqué l’État libanais pour son inaction, exigeant qu’il «agisse de manière plus efficace» face aux pratiques israéliennes.

Municipales: «une victoire exceptionnelle»

Enfin, Qassem a abordé le sujet des récentes élections municipales. Il a tenu à rappeler que c’est le Hezbollah qui avait insisté pour qu’elles aient lieu, affirmant que leur tenue relevait de la responsabilité nationale. Il a énoncé quatre constats: la mobilisation active des partisans du Hezbollah et du mouvement Amal; une «victoire exceptionnelle» marquée par des accords préalables et des résultats quasi garantis; l’engagement du Hezbollah dans un esprit de solidarité et d’équilibre national; et la volonté de préserver la participation chrétienne et d’éviter toute marginalisation communautaire.

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