
Adèle Exarchopoulos, actrice révélée à Cannes en 2013, incarne une génération d’interprètes libres et viscérales. Couronnée de prix et honorée pour son naturel saisissant, elle poursuit une carrière au croisement de l’intensité et de la simplicité.
Adèle Exarchopoulos, née en 1993 à Paris, est révélée en 2013 à Cannes par le film d’Abdellatif Kechiche, La Vie d’Adèle. À la demande de Steven Spielberg, alors président du jury, elle obtient la Palme d’or avec le réalisateur et Léa Seydoux, sa partenaire à l’écran, et sa «plus belle histoire d’amour au cinéma», comme elle le décrit dans une interview récente.
Peu de temps après Cannes 2013, Adèle Exarchopoulos reçoit le César du meilleur espoir féminin lors de la 39e cérémonie des César. Son talent d’actrice s’affirme ainsi. En 2024, elle reçoit également le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Je verrai toujours vos visages, avec Gilles Lellouche, Leïla Bekhti et Miou-Miou.
Lors de son discours à cette 49e cérémonie des César, elle remercie encore et toujours Abdellatif Kechiche. «Ma rencontre avec lui a été déterminante sur mon envie de faire du cinéma», dit-elle dans une interview accordée à Elle. Depuis, elle enchaîne prix internationaux et nominations.
Depuis sa prestation dans La Vie d’Adèle jusqu’à L’Amour Ouf, Adèle Exarchopoulos a su séduire le public par ses rôles aussi bien diversifiés que bouleversants. L’actrice se donne à fond dans son jeu. On perçoit son âme perçante derrière la caméra. Elle ne se soucie ni du paraître, ni des paillettes et des bigoudis au-delà du tapis rouge de Cannes, et communique en toute simplicité dans ses interviews. Elle préserve et garde son naturel dans la vie. C’est peut-être ce qui la rend aussi authentique à l’écran.
Ayant été formée au théâtre de 2001 à 2005 à Acte Neuf Paris, où elle prend également des cours d’improvisation, elle joue pour la première fois au cinéma dans Martha de Jean-Charles Hue. Puis les projets s’enchaînent: Boxes de Jane Birkin en 2006, Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary en 2008, Tête de Turc de Pascal Elbé en 2009, La Rafle de Roselyne Bosch en 2011, Des morceaux de moi de Nolwenn Lemesle en 2013, puis La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, qui lui vaut son premier succès fulgurant.
L’actrice est authentique, touchante dans ses interprétations, nuancée dans son jeu, à l’écoute de ses partenaires. Adèle Exarchopoulos s’adonne corps et âme à la direction d’acteur du réalisateur. Ses micro-expressions sont révélées dans un jeu d’ombres et de lumière rendant presque palpable son émotion. Elle se montre depuis bouleversante dans ses rôles, vraie dans son amour, crue dans sa colère, poignante dans son désespoir.
Adèle Exarchopoulos n’est certes pas à l’image des stars stéréotypées. Bien qu’affichant un style élégant et particulier sur les tapis rouges, l’actrice demeure essentiellement authentique hors champ. Derrière les caméras, entre deux interviews, en leggings noirs et perchée sur ses escarpins, elle s’accorde un sandwich au pouce. Les qu’en-dira-t-on ne sont pas son point focal. Elle se consacre avant tout à son jeu, donnant tout pour incarner ses personnages. Dans la vie quotidienne, elle est naturelle et fidèle à elle-même. Et sur grand écran, son talent crève les yeux.
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