
Le président du Parlement, Nabih Berry, a vivement critiqué jeudi la loi électorale en vigueur au Liban, la qualifiant de système «tronqué» qui a «détruit le pays», rejetant fermement toute possibilité de la maintenir pour les prochaines élections (législatives, ndlr).
Dans des déclarations publiées par le journal Al-Joumhouria, M. Berry a affirmé que son bloc parlementaire du Développement et de la Libération, avait déjà soumis une proposition complète visant à modifier la loi électorale et à instaurer un Sénat. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à remplacer le cadre actuel par un autre «totalement en dehors de la loi existante».
Pour rappel: l’instauration d’un Sénat au Liban est une disposition prévue par l’accord de Taëf, signé en 1989 pour mettre fin à la guerre. Selon cet accord, le Sénat doit être créé après l’abolition du confessionnalisme politique au niveau de la Chambre des députés et il serait chargé de représenter équitablement les différentes communautés religieuses du pays.
Le président du Parlement a également exclu tout retour au vote des expatriés pour les sièges parlementaires, rappelant que la législation actuelle ne l’avait permis qu’une seule fois. Il a en revanche appelé à l’adoption d’une carte électorale obligatoire, estimant qu’elle simplifierait le processus de vote et réduirait les coûts aussi bien pour les électeurs que pour les candidats. Berry a insisté sur le fait qu’il restait encore du temps pour mettre en œuvre ces réformes.
Ces déclarations indiquent clairement que la réforme de la loi électorale s’imposera désormais comme le nouveau cheval de bataille politique du président du Parlement.
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