Adha: le Liban a fait le plein!
©Anwar Amro / AFP

Malgré les bombardements, le Liban a fait salle comble pour l’Aïd el-Adha. Hôtels bondés, restaurants animés, routes pleines à craquer… Un avant-goût prometteur pour la saison estivale. Le message est clair: le pays mise sur la résilience et le tourisme, et ça semble marcher!

On pensait que les bombardements allaient faire fuir les visiteurs. Eh bien non! Le Liban, dans sa grande tradition de «contre toute attente», a accueilli un week-end de l’Aïd el-Adha digne des plus belles saisons touristiques. Les chiffres ne mentent pas: près de 300.000 voyageurs ont foulé le tarmac de l’aéroport de Beyrouth en mai – un record depuis 2019. Une ambiance festive, une côte survoltée et des montagnes qui ne sont pas en reste.

«On a fait le plein», s’est félicité Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers, avec un sourire qui sentait bon les réservations confirmées. «Le taux d’occupation a flirté avec les 80% à Beyrouth et sur la côte, et 40% en montagne», a-t-il indiqué à Ici Beyrouth. La tendance devrait toutefois retomber à 30% dès mercredi – un ralentissement attendu après une période d’affluence intense.

Même son de cloche du côté des maisons d’hôtes. Ramzi Salman, président du syndicat des propriétaires, a salué «un très bon week-end, aussi bien au niveau des chambres que du F&B (food & beverage)».

Et les restaurateurs? «Acceptable», selon Khaled Nazha, vice-président du syndicat. Le jeudi soir a été un peu calme à cause des bombardements, «mais dans l’ensemble, c’était bon». Il anticipe d’ailleurs une hausse de la fréquentation dès juillet, une fois que les enfants seront en vacances.

Côté voitures de location, les réservations ont explosé à plus de 75%. Gérard Zouein, vice-président du syndicat des agences de location, en témoigne: «C’est du jamais vu depuis des années.»

Autre donnée marquante: «La présence d’un grand nombre de visiteurs arabes, surtout des hommes, venus tester le terrain avant un retour plus massif en été. Une sorte de mission de reconnaissance, version tourisme», explique M. Achkar.

Alors oui, il y a eu des bombardements. Oui, la tension reste palpable. Mais le Liban, fidèle à lui-même, continue de danser sur un fil, avec grâce et beaucoup de détermination. Ce week-end de l’Adha en est la preuve: la vie continue, les expatriés préparent leur retour, les hôteliers affûtent leurs clés, les restaurateurs leurs menus, et les agences de location leurs moteurs.

L’été s’annonce chaud. Pas seulement en raison du climat, mais surtout grâce à cette énergie inépuisable, cette envie farouche de vivre et de faire vivre. À la libanaise!

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