Perturbations aériennes en cascade après les frappes israéliennes sur l’Iran
Après les bombardements israéliens contre l’Iran, plusieurs pays arabes ferment leur espace aérien par crainte d’une escalade militaire. ©Al-Markazia

Les frappes israéliennes ciblant des installations nucléaires et militaires en Iran ont provoqué, vendredi, une onde de choc dans l’espace aérien du Moyen-Orient. Plusieurs pays, dont la Jordanie et l’Irak, ont annoncé la fermeture immédiate de leur ciel, entraînant l’annulation ou la redirection de nombreux vols, y compris à destination du Liban.

À Abou Dhabi, les autorités aéroportuaires ont averti d’«importantes perturbations» tout au long de la journée à l’aéroport international Zayed. Sur X, les passagers ont été invités à vérifier l’état de leur vol auprès des compagnies aériennes avant de se rendre sur place.

En Jordanie, l’autorité de l’aviation civile a officiellement fermé l’espace aérien du royaume et suspendu tout trafic aérien, y compris pour les vols en transit, invoquant des mesures de précaution «face aux risques résultant de l’escalade régionale». Le porte-parole du gouvernement, Mohammad Momani, a fermement souligné que le royaume «ne permettra aucune violation» de son espace aérien et «ne servira de champ de bataille à aucun conflit».

Le président de la Commission de régulation de l’aviation civile jordanienne, Haitham Misto, a précisé que cette décision s’inscrit dans le cadre des normes internationales de sécurité, notamment la Convention de Chicago. Elle pourrait être réévaluée en fonction de l’évolution des risques.

De son côté, l'Irak, qui partage une frontière avec l'Iran, a également suspendu toutes les opérations aériennes sur l’ensemble de son territoire. Le ministère des Transports a ordonné la fermeture complète de l’espace aérien «jusqu’à nouvel ordre», afin de garantir la sécurité des passagers et des appareils traversant le ciel irakien. La Compagnie des services de navigation aérienne a aussitôt entamé l’évacuation progressive du trafic aérien en cours.

Par ailleurs, les vols opérés par Syrian Airlines ont aussi été suspendus temporairement vers les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite.

Le Liban ressent également les effets immédiats de ces fermetures. La Middle East Airlines (MEA) a annulé plusieurs vols à destination de pays ayant fermé leur espace aérien, notamment la Jordanie et l’Irak, et a redirigé certains appareils vers des itinéraires alternatifs jugés sûrs.

Emirates, la plus grande compagnie aérienne au Moyen-Orient basée à Dubaï, a annoncé vendredi l'annulation de ses vols de et vers l'Irak, la Jordanie, le Liban et l'Iran. Sundair a suspendu un vol en provenance d’Izmir. Les vols opérés par la MEA à destination de la Jordanie et de l'Irak sont annulés pour la journée de vendredi.

Dans ce contexte, le directeur général de l’aviation civile libanaise, Amine Jaber, a indiqué à la chaîne locale MTV que les opérations à l’aéroport international de Beyrouth (AIB) «se déroulent normalement», bien que d’autres annulations soient à prévoir.

De son côté, le directeur de l’AIB, Kamal Nasreddine, a confié à Al-Hadath: «Nous fonctionnons normalement pour l’instant, mais nous anticipons une vague d’annulations de la part des compagnies étrangères.»

Alors que les capitales régionales renforcent leurs dispositifs de sécurité aérienne, les voyageurs sont invités à se tenir informés en temps réel des changements de programme. Les compagnies aériennes, de leur côté, adaptent leurs plans de vol pour contourner les zones à risque.

 

 

 

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