Iran: l'AIEA réclame un accès au stock d'uranium hautement enrichi
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, assiste à une réunion extraordinaire du conseil des gouverneurs de l'AIEA au siège de l'agence à Vienne, en Autriche, le 23 juin 2025. © Joe Klamar / AFP

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique.

«Nous devons permettre aux inspecteurs de retourner» sur place «et de faire le point sur les stocks d'uranium, surtout sur les 400 kg enrichis à 60%», a déclaré Rafael Grossi à l'ouverture d'une réunion d'urgence au siège viennois, en Autriche.

Il a ajouté que Téhéran lui avait adressé le 13 juin, jour du lancement de l'offensive israélienne, une lettre signalant la mise en place «de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire».

Le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).

Le Pentagone affirme avoir «dévasté le programme nucléaire iranien» mais les experts soulignent qu'il est difficile à ce stade d'évaluer l'étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de machines utilisées pour enrichir l'uranium.

«Des cratères sont désormais visibles sur le site de Fordo», a souligné M. Grossi. «Compte tenu de la charge explosive utilisée et de l'extrême sensibilité des centrifugeuses aux vibrations, on s'attend à ce que des dégâts très importants aient été causés».

Mais «personne n'est en mesure à l'heure actuelle de les évaluer pleinement», selon le chef de l'AIEA.

Quant à Ispahan, «de nouveaux bâtiments» ont été frappés par les États-Unis après les dégâts déjà infligés au complexe par les bombardements israéliens. «Les entrées des tunnels utilisées pour stocker l'uranium enrichi semblent également avoir été touchées», a ajouté Rafael Grossi.

Avec AFP

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