Syrie: Arrestation d'un ex-officier de l'aviation sous sanctions de l'UE et du Royaume-Uni
Un homme marche devant un portrait défiguré de l'ex-président Bachar al-Assad, pris dans la ville d'Adra, aux abords nord-est de Damas, le 16 décembre 2024. ©Aris Messinis / AFP

Le ministère de l'Intérieur syrien a annoncé mercredi l'arrestation d'un ancien officier de l'aviation, placé sous sanctions britanniques et de l'UE.

«L'officier criminel, le général de brigade Meezar Sawan», a été arrêté dans la région de Harasta, à l'extérieur de Damas, selon les autorités syriennes.

Sawan a occupé plusieurs postes, sous le régime du président déchu Bachar el-Assad, dont celui de commandant de la 20ᵉ division aérienne dans un aéroport militaire près de la capitale.

«Il est considéré comme notamment impliqué dans l'émission d'ordres pour que des avions de chasse bombardent les zones dont la population s’était soulevée contre l'ancien régime» dans la Ghouta, a précisé le ministère, faisant référence aux anciens bastions rebelles autour de Damas qui ont été bombardés pendant la guerre civile syrienne.

Sawan a été transféré au département de la lutte contre le terrorisme pour une enquête approfondie, toujours selon le ministère.

Sur les listes de personnalités et d’entités sanctionnées par l’Union européenne et le Royaume-Uni, ce dernier est également identifié comme étant le commandant de la 20ᵉ division de l'aviation syrienne.

Selon l'UE, il était «en poste après mai 2011», année où le conflit syrien a éclaté avec la répression brutale par Assad des manifestations antigouvernementales.

«En tant qu'officier supérieur de l'aviation syrienne, il est responsable de la répression violente de la population civile, y compris des attaques contre des zones civiles par des avions opérant à partir de bases aériennes sous le contrôle de la 20e division», ajoute la liste de l'UE.

Depuis la chute d'Assad en décembre, les nouvelles autorités ont parfois annoncé l'arrestation d'anciens responsables de la sécurité et d'autres officiels.

Ce mois-ci, les autorités ont arrêté Wassim al-Assad, un cousin du dirigeant de longue date, dans l'une des arrestations les plus médiatisées à ce jour.

Les organisations de défense des droits humains ont critiqué ce qu'elles considèrent comme des arrestations aléatoires d'individus, soulignant l'absence apparente d'un plan plus large pour enquêter sur les atrocités de l'ère Assad, y compris les disparitions forcées.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, de nombreux hauts responsables ont fui le pays après la chute d'Assad.

AFP

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