
Au bout d'une partie interminable, suspendue durant plus de deux heures pour prévenir un orage, et au scénario incroyable, Chelsea a arraché sa qualification pour les quarts de finale du Mondial des clubs en battant largement le Benfica Lisbonne 4-1 après prolongation, samedi à Charlotte.
Les quelque 20.000 spectateurs présents dans le Bank of America Stadium se souviendront longtemps de ce match, qui a défié toutes les prévisions.
Alors que les Blues se dirigeaient tranquillement vers le prochain tour après un but inscrit sur coup franc par Reece James (64e), la rencontre a soudainement basculé dans l'irréel avec la décision de l'arbitre de la suspendre à seulement 5 minutes de la fin du temps réglementaire en vertu des protocoles de sécurité en vigueur aux Etats-Unis quand des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (13 km).
Le plus fou restait à venir. Après deux heures d'attente sans aucune goutte de pluie, le jeu a fini par reprendre mais Benfica, pourtant totalement dominé avant cette longue pause, est parvenu à égaliser dans la foulée contre toute attente sur un penalty transformé par Angel Di Maria pour une faute de main dans la surface de réparation du défenseur français Malo Gusto (90e+5).
L'exclusion au tout début de la prolongation du Lisboète Gianluca Prestianni (92e) a encore accentué le caractère insensé de cette fin de partie. Un carton rouge fatal à Benfica qui a alors totalement craqué, encaissant trois buts en rafale par Christopher Nkunku (108e), Pedro Neto (114e) puis Kiernan Dewsbury-Hall (117e).
Les Blues ont ainsi prolongé leur séjour américain après ce match à rebondissements et peuvent désormais voir encore plus loin puisqu'ils seront favoris au moment de défier les Brésiliens de Palmeiras, vendredi à Philadelphie, pour une place en demi-finales. De quoi embellir encore un peu plus une saison marquée par leur succès en Ligue Conférence et une 4e place en Premier League, synonyme de billet pour la prochaine Ligue des champions.
Malgré la victoire, l'entraîneur des Blues Enzo Maresca s'est agacé de la quantité de rencontres suspendues en raison de la météo, bien qu'il puisse "comprendre les raisons de sécurité".
"Cela fait déjà (six) matches interrompus ici (...) Ce n'est pas du football" mais une "plaisanterie", a critiqué l'Italien, estimant que de telles perturbations "signifient que ce n'est probablement pas le bon endroit pour organiser cette compétition".
Les adieux de Di Maria
De son côté, Benfica est apparu trop timide et trop limité pour lutter contre les Londoniens, loin de la belle résistance opposée au Bayern Munich au premier tour (victoire 1-0) et de son parcours honorable en C1, conclu après un 8e de finale à suspense face au FC Barcelone.
Cette élimination marque également la fin de l'histoire d'Angel Di Maria à Lisbonne. Le champion du monde argentin, âgé de 37 ans et nanti d'un palmarès exceptionnel, avait annoncé son départ à l'issue du tournoi de Benfica, où il était revenu en 2023, et va rentrer au pays pour retrouver Rosario Central, là où il avait débuté sa longue carrière professionnelle en 2005.
Le succès de Chelsea a été long à se concrétiser en raison de la météo mais reste logique, l'équipe londonienne ayant globalement survolé les débats en s'appuyant sur ses deux principaux atouts offensifs, Pedro Neto et Cole Palmer, son véritable leader technique.
Les Blues ont aussi souvent buté sur l'excellent gardien de Benfica. Déjà décisif face au Bayern, l'Ukrainien Anatolii Trubin a multiplié les parades et a longtemps repoussé l'échéance.
Mais le malheureux Trubin, déjà fautif sur le coup franc excentré de Reece James au premier poteau, a été abandonné en prolongation par sa défense et ses coéquipiers, en infériorité numérique. Un dénouement cruel pour le portier de Benfica mais qui a fait finalement la joie de Chelsea.
"Ça fait mal, ça fait très mal car nous étions venus avec l'envie de donner une belle prestation (...) Malheureusement, nous n'avons pas contrôlé le début des prolongations avec l'expulsion à la première minute", a réagi l'entraîneur des Portugais, Bruno Lage.
Avec AFP
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