
Le Liban a pris part, mardi à Bruxelles, à la cinquième réunion ministérielle entre l’Union européenne et les pays du voisinage sud de la Méditerranée, un forum de dialogue axé sur les enjeux sécuritaires, économiques et migratoires dans la région. À cette occasion, Beyrouth a réitéré sa volonté d’étendre pleinement sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, conformément à l’accord de Taëf et à la déclaration ministérielle.
C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères, Joe Rajji, a appelé l’Union européenne (UE) à soutenir activement ce droit à la souveraineté, à offrir les garanties nécessaires pour prévenir toute nouvelle escalade militaire. Il a également sollicité l’UE à lancer une initiative coordonnée en soutien à l’armée libanaise, seule force armée légitime au sud du pays, déployée avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans la région et considérée, selon lui, comme un pilier essentiel de la stabilité nationale.
M. Rajji a, dans ce contexte, notamment mis en garde contre les conséquences de l’occupation persistante, par les Israéliens, des cinq collines stratégiques à la frontière sud, malgré les efforts de médiation de Washington et de Paris. Cette occupation constitue, d’après lui, un obstacle majeur à l’apaisement des tensions.
Il a, en outre, souligné l’importance du redéploiement en cours de l’armée au sud du Litani, où les effectifs devraient prochainement atteindre les 10.000 soldats, «signal clair de l'engagement libanais à défendre son territoire et à contribuer à la stabilité régionale». Et d’insister sur la nécessité de renouveler le mandat de la Finul pour une année supplémentaire.
Sur le plan diplomatique et économique, M. Rajji a proposé la tenue d’une conférence euro-arabe consacrée à la reconstruction et au redressement économique du pays. Il a aussi soulevé la question des déplacés syriens, appelant à une approche coordonnée garantissant un retour sûr et digne dans leur pays d’origine.
En marge de la conférence, la délégation libanaise présidée par le ministre a tenu plusieurs rencontres bilatérales avec des ministres arabes et européens, ainsi qu’avec de hauts responsables de l’UE. À cette occasion, elle a renouvelé son invitation au ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad Chibani, le sollicitant à se rendre à Beyrouth pour traiter les dossiers bilatéraux en suspens. Une rencontre s’est également tenue avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui est attendu au Liban en automne.
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