L'Iran lance un satellite de communication depuis la Russie
Téhéran poursuit le développement de son programme spatial avec le lancement du satellite Nahid-2 depuis la Russie, suscitant l’inquiétude des Occidentaux quant à d’éventuelles applications militaires. ©AFP

L’Iran a lancé vendredi un satellite de télécommunications depuis la Russie, marquant une nouvelle étape dans le développement de ses activités aérospatiales, susceptible de susciter les critiques des Occidentaux, a annoncé un média d’État iranien.

«Le satellite de communication Nahid-2 a été lancé depuis la base russe de Vostotchny à l’aide d’un lanceur Soyouz», a précisé la télévision d’État.

L’Iran développe depuis des années ses activités aérospatiales et affirme qu’elles sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le pays a procédé à une dizaine de lancements de satellites au cours des deux dernières années. Mais les pays occidentaux redoutent que ces systèmes de lancement intègrent des technologies interchangeables avec celles des missiles balistiques capables de transporter une ogive nucléaire.

«Pesant 110 kg, Nahid-2 a été construit par des spécialistes de l’industrie spatiale iranienne», a indiqué la télévision.

Le lancement de l’appareil survient à quelques heures d’une rencontre en Turquie entre une délégation iranienne et des émissaires français, britanniques et allemands pour discuter du programme nucléaire iranien.

Téhéran a mis en orbite en septembre sa plus lourde charge utile spatiale, comprenant un satellite et un remorqueur spatial, à l’aide d’un lanceur développé dans le pays, selon les médias officiels.

Fin février 2024, l’Iran avait lancé un satellite d’imagerie et de télédétection baptisé Pars-I depuis la même base russe de Vostotchny.

En septembre, Téhéran avait également annoncé avoir réussi à placer en orbite le satellite de recherche Chamran-1 à l’aide du lanceur Ghaem-100, produit par la division aérospatiale des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique.

Par AFP

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