
Le tribunal militaire a condamné à mort par contumace un homme pour le meurtre d’un Casque bleu irlandais en 2022, une affaire dans laquelle le Hezbollah était accusé d’être impliqué, a indiqué un responsable judiciaire mardi à l’AFP.
Le 14 décembre 2022, Sean Rooney avait été tué et trois autres soldats irlandais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) blessés lorsque leur véhicule avait été attaqué dans le sud du Liban, où le Hezbollah est implanté.
«Le tribunal militaire au Liban a rendu son verdict dans la nuit de lundi à mardi dans l’affaire du meurtre du soldat irlandais Sean Rooney (...) et a prononcé une condamnation à mort par contumace contre le principal accusé, Mohammad Ayyad», a indiqué le responsable qui a requis l’anonymat.
La Finul a salué, mardi, «la conclusion de ce procès ainsi que l’engagement des autorités libanaises à traduire les auteurs en justice».
«Depuis l’attaque, la Finul a apporté son plein soutien aux autorités libanaises et irlandaises dans le cadre de leurs procédures judiciaires respectives. Nous réitérons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues du soldat Rooney, ainsi qu’au gouvernement irlandais», peut-on lire dans le communiqué.
Une dizaine de jours après l’attaque en 2022, la formation pro-iranienne avait remis aux autorités cet homme soupçonné d’être le «principal» auteur de l’agression, selon un responsable de la sécurité.
L’affaire avait été déférée au tribunal militaire et le principal accusé avait été détenu pendant un an sans jugement, avant d’être libéré «pour des raisons de santé» en novembre 2023, selon le responsable judiciaire.
Le tribunal militaire a également infligé des amendes et des peines allégées à quatre autres personnes «qui se sont rendues à la justice quelques heures avant l’audience», selon la même source.
Une source judiciaire avait indiqué à l’AFP après l’attaque que cinq membres du Hezbollah étaient accusés. La formation avait démenti.
La Finul, composée de quelque 10.000 Casques bleus, est déployée depuis 1978 pour faire tampon entre le Liban et Israël.
Des incidents ont opposé par le passé des patrouilles des Casques bleus à des partisans du Hezbollah.
Avec AFP
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