Beyrouth dénonce une «ingérence» de Téhéran dans ses affaires internes
Le ministère libanais des Affaires étrangères a fermement condamné, mercredi, les récentes déclarations du chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, à l'égard de la décision gouvernementale sur le monopole des armes par l'État. ©Al Markazia

Le ministère libanais des Affaires étrangères a fermement condamné les déclarations du chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, les qualifiant d’«inacceptables», estimant qu’elles constituent une «atteinte directe à la souveraineté nationale».

M. Araghchi a assuré mercredi, lors d’un entretien accordé à la télévision iranienne, que son pays soutenait le Hezbollah, mais qu’il n’allait pas intervenir dans l’affaire du désarmement de son bras militaire libanais, annoncée mardi par le gouvernement libanais.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère libanais a affirmé que «les déclarations récentes du ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans lesquelles il s’est exprimé sur des questions internes libanaises qui ne concernent en rien la République islamique, sont rejetées et condamnées».

Ces déclarations constituent «une atteinte à la souveraineté du Liban, à son unité et à sa stabilité», ainsi qu’«une ingérence dans ses affaires intérieures et ses décisions souveraines», peut-on lire dans le communiqué.

Le ministère a rappelé que «les relations entre États ne se construisent que sur la base du respect mutuel et de l’égalité, de la non-ingérence dans les affaires internes et du plein engagement envers les décisions des institutions constitutionnelles légitimes».

Il a enfin mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation du partenariat bilatéral, estimant qu’«il est inacceptable que ces relations soient utilisées pour encourager ou soutenir des parties internes opérant en dehors de l’État libanais et de ses institutions, et à ses dépens».

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