
Un responsable émirati a rejeté jeudi les accusations de l’armée soudanaise affirmant avoir abattu un avion des Émirats arabes unis transportant des mercenaires colombiens, mercredi au Darfour. Selon Khartoum, l’attaque aurait fait au moins 40 morts.
«Ces allégations infondées (...) sont entièrement fausses, ne reposent sur aucune preuve et s’inscrivent dans la continuité de la campagne de désinformation et de diversion menée par le Soudan», a déclaré le responsable à l’AFP.
Mercredi, la télévision d’État soudanaise avait rapporté que l’armée de l’air avait ciblé un avion émirati à son atterrissage sur l’aéroport de Nyala, contrôlé par les Forces de soutien rapide (FSR). L’appareil aurait été «bombardé et complètement détruit», selon une source militaire soudanaise.
Cet aéroport a déjà été visé à plusieurs reprises par l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, engagée depuis avril 2023 dans une guerre contre les FSR, menées par son ancien adjoint Mohamed Hamdane Daglo.
Lundi, le gouvernement soudanais a accusé Abou Dhabi de recruter et financer des mercenaires colombiens au profit des FSR, affirmant détenir des documents à l’appui. Des rapports relayés fin 2024 et confirmés par l’ONU font état de la présence de ces combattants au Darfour.
Cette semaine, les Forces conjointes pro-armée ont indiqué que plus de 80 mercenaires colombiens combattent aux côtés des FSR à El-Facher, dernier bastion de l’armée au Darfour.
Les Émirats ont toujours nié toute implication, malgré plusieurs rapports d’experts les liant à des livraisons d’armes, dont des drones, via Nyala.
Avec AFP
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